L'islamisation de l'espace public français vers la fin du conflit ?

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2002

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Jocelyne Cesari et al., « L'islamisation de l'espace public français vers la fin du conflit ? », CEMOTI, Cahiers d'Études sur la Méditerranée Orientale et le monde Turco-Iranien, ID : 10.3406/cemot.2002.1625


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Résumé Fr

Les résistances à considérer l'islam comme l'une des composantes du paysage religieux et culturel français se sont incontestablement atténuées pendant la décennie 1990, en particulier au niveau local. L'inscription d'une vie communautaire islamique dans l'espace urbain (correspondant au passage des salles de prière, souvent invisibles et anonymes, à la mosquée), comme dans les autres pays européens d'immigration ancienne, ne suscite plus de résistance ouverte. Deux raisons peuvent être invoquées pour expliquer cette acceptation progressive. Tout d'abord, la politique du ministère de l'Intérieur par le biais du bureau des cultes a comme objectif depuis 1989 d'ériger l'islam en minorité confessionnelle reconnue par l'Etat. Le second élément à prendre en compte dans la réduction du conflit autour des mosquées est l'émergence d'une nouvelle génération de leaders. Les cas de l'islam à Marseille et Toulouse illustrent cette évolution récente. Dans les deux villes, le projet d'une grande mosquée stagne depuis longtemps. Dans les deux villes, la situation est en train d'évoluer en raison de l'émergence des élites musulmanes dans un débat longtemps dominé par les représentants de l'islam immigré. A Marseille, après la période de résistance à la construction d'une mosquée durant «l'ère Gaston Defferre », la logique dominante depuis 1989 est celle de la consultation de toutes les tendances au sein de la population musulmane locale afin de faire émerger un relatif consensus sur la construction de la future mosquée. A Toulouse, la négociation demeure fragmentée entre le pouvoir municipal et les principaux leaders islamiques.

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