La conquête russe dans les manuels d'histoire d'Asie centrale post-soviétique

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2002

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Johann Uhres, « La conquête russe dans les manuels d'histoire d'Asie centrale post-soviétique », CEMOTI, Cahiers d'Études sur la Méditerranée Orientale et le monde Turco-Iranien, ID : 10.3406/cemot.2002.1655


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Résumé Fr

Lorsque l'Union soviétique éclate en 1991, les anciennes républiques fédérées deviennent des États indépendants. Ces Etats relèvent d'un fondement «national» au sens ethnique ; en Asie centrale, elles furent découpées selon ce principe qui semble aujourd'hui aller de soi et dont la légitimité n'est pas contestée. Elles élaborent alors un discours national qui comprend une opposition à la Russie. Cette construction identitaire reconsidère l'histoire, et notamment cette partie du passé que constitue la conquête coloniale et qui avait déjà été réinterprétée à plusieurs reprises dans l'historiographie soviétique. Les options prises par les différentes historiographies nationales à l'égard de la conquête russe et de la colonisation varient notamment en fonction de l'ancienneté de la conquête et de l'annexion, de l'ingérence à l'intégration dans l'empire. Contre le dogme qui prévalait en Union soviétique, la réécriture de l'histoire va affirmer que la région a été conquise par la force. Désignée comme responsable de cette violence, la Russie est frappée de nombreux reproches, d'autant plus virulents que le pays est éloigné. L'affirmation du fait militaire de la conquête qualifie la Russie comme figure de l'ennemi, autour de laquelle peut se cristalliser un désir d'indépendance associé au sentiment national.

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