1988
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Alain Barrère, « La Généralisation de la Théorie de l'Emploi à l'Economie Monétaire de la Production (esquisse d'un programme de recherche) », Cahiers d'Économie Politique, ID : 10.3406/cep.1988.1068
Le champ d'analyse de la T.G. est anormalement limité par les hypothèses de la courte période : non concordance du profit maximum et de l'emploi maximum ; plein emploi conçu comme limite des situations d'équilibre possibles ; bloquage de la production au niveau du plein emploi qui fait apparaître une économie de transfert d'activités. La T.G. n'est donc pas une interprétation d'ensemble d'une économie de production croissante : la loi des rendements décroissants a une portée générale ; l'investissement crée des emplois mais reste sans effet sur le volume de l'équipement et sur sa capacité de production. Cependant, dans les C.W., Keynes montre que l'économie d'entrepreneurs est caractérisée par l'accroissement de la richesse courante. L'investissement productif doit l'emporter sur l'accumulation personnelle stérile, de sorte que soit dépassé l'équilibre stationnaire de plein emploi. Ceci conduit au réexamen des relations entre épargne et consommation, lequel pose l'option fondamentale entre l'accumulation de la richesse acquise et l'investissement du surplus courant. La spéculation et les anticipations influencent les décisions d'employer et de produire par le jeu de deux facteurs : la monnaie et l'équipement durable. La T.G. n'étudie que les conséquences de l'investissement, mentionnant sans les intégrer, le coût d'usage, les coûts d'investissement et de remplacement. Il faut intégrer ces trois éléments dans le cycle du capital, ce qui conduit à raisonner hors des hypothèses de courte période, et en termes de grandeurs brutes et non en termes de grandeurs nettes, et donc à examiner le comportement autonome des trois variables précitées. Du circuit du revenu net on passe alors au circuit du produit brut qui dégage la règle selon laquelle : « quand le produit croît, le revenu et la consommation augmentent, mais le revenu augmente moins que le produit et la consommation moins que le revenu ».