Entre répulsion et attirance : la Burschenschaft face à la France de la Restauration

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2001

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Alain Ruiz, « Entre répulsion et attirance : la Burschenschaft face à la France de la Restauration », Cahiers d'Études Germaniques (documents), ID : 10.3406/cetge.2001.1564


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Résumé Fr

Né de l'esprit de résistance à la domination napoléonienne, le mouvement de la Burschenschaft , qui se développa dans les milieux universitaires d'outre-Rhin à partir de 1815, ne se nourrit pas seulement d'une teutomanie exacerbée. Il tira aussi sa force d'une contestation radicale des principes et des réalités de la Restauration. D'où l’attitude ambivalente des Burschenschafter vis-à-vis de la France : répulsion pour le génie de son peuple considéré comme foncièrement contraire à la germanité et, en même temps, attirance pour le modèle politique présenté au monde par la “grande nation” sous le signe des principes de 1789. Cependant, l'aggravation depuis 1819 de la “chasse aux démagogues” dans la Confédération germanique amena plus d'un de ces Allemands, qui rêvaient de liberté et d'unité pour leur patrie, à se sentir solidaires de ceux qui, en France aussi et ailleurs en Europe, luttaient contre les forces de la réaction. Jusqu'à la révolution de 1848, nombre d'entre eux y trouvèrent d'ailleurs asile, mais il est impossible d’affirmer qu'ils traduisent généralement leur gratitude pour cette hospitalité par une francophilie sans réserve. Dans leur attitude face aux Français, en effet, apparaît toujours, à divers degrés, un sentiment ambigu fait de sympathie pour “le peuple élu de la liberté” et de méfiance à l’égard de l'“ennemi héréditaire”.

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