2009
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Joseph Jurt, « La double patrie. À propos de la poésie lyrique de José F. A. Olivier », Chroniques allemandes (documents), ID : 10.3406/chral.2009.924
Depuis la publication du roman Arrivederci, Deutschland! par Gianni Bertagnoli en 1964, on peut relever en Allemagne une littérature écrite par des auteurs d’origine étrangère. Aujourd’hui, il y a un nombre impressionnant d’auteurs appartenant à la soi-disant « deuxième génération ». Parmi eux, on peut compter le jeune poète José F. A. Oliver, né de parents andalous, mais qui a grandi dans un village de la Forêt-Noire. Il a publié, entre autres, un recueil de poèmes sous le titre Heimatt, mettant à distance, à travers cette graphie, le pathétique de la notion allemande. À travers l’analyse du corpus de ses poèmes, on pourra relever un certain nombre de points significatifs de la littérature des auteurs d’origine (au moins partiellement) immigrée : la réflexion sur la langue comme moyen d’expression de la littérature, la tension entre le besoin d’intégration et la volonté de sauvegarder l’identité culturelle d’origine s’exprimant à travers des formes littéraires spécifiques, la double patrie comme un bénéfice, la co-présence des cultures, la critique du pays hôte, l’innovation poétique.