2009
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Marie-Hélène Quéval, « Jens Sparschuh, Fontaine d’appartement, un roman du terroir », Chroniques allemandes (documents), ID : 10.3406/chral.2009.926
Jens Sparschuh, Zimmerspringbrunnen, ein Heimatroman. Sparschuh, en sous-titrant son roman ein Heimatroman, donne une indication ironique sur un genre littéraire populaire, au style prétentieux, propagé par des revues comme Die Gartenlaube (1853) ou Der illustrierte Dorfbarbier, lesquelles s’attachaient à dépeindre le milieu familier et la vie simple des paysans pour exprimer la fameuse sensibilité (die Gemütlichkeit) allemande. Or, loin de dépeindre une idylle champêtre, le roman brosse un portrait sans concession de la désespérance des citoyens est-allemands découvrant l’angoisse du chômage et la difficulté d’être après que la mère patrie eut disparu dans les turbulences de l’unification. L’Ostalgie fait ainsi l’objet d’une satire à la fois tendre et impitoyable. Ce roman est en réalité une parodie du Heimatroman, un antiheimatroman.