Étude comparée de la personnalité des céphalalgiques et de lombalgiques à l'aide du test de Rorschach

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1974

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M. Boulanger et al., « Étude comparée de la personnalité des céphalalgiques et de lombalgiques à l'aide du test de Rorschach », Psychologie clinique et projective, ID : 10.3406/clini.1974.1350


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En résumé, cette étude comparée de protocoles Rorschach de patients céphalalgiques et lombalgiques nous a conduits à dégager quelques faits saillants : - en premier lieu, les distorsions kinesthésiques (K réprimées, K refoulées, choc K), dont des travaux antérieurs avaient montré la fréquence particulière dans les cas de céphalées psychosomatiques, sont effectivement retrouvées beaucoup plus souvent — trois fois plus — chez les céphalalgiques que chez les lombalgiques. Elles sont très vraisemblablement en relation avec le double processus de blocage intellectuel et moteur du passage à l'acte d'agression propre à ce type d'affection ; - en second lieu, bien que l'échantillon étudié soit relativement restreint — 18 céphalalgiques et 16 lombalgiques —, l'on peut considérer que le profil Rorschach moyen des uns et des autres se rapproche de manière notable de celui qu'il est convenu de décrire dans les maladies psychosomatiques. Quelques différences statistiquement significatives sont relevées entre les psychogrammes formels des céphalalgiques et ceux des lombalgiques : F + % et Hd plus élevés chez les premiers (O.S. à .10 et à .05), réponses « botaniques » et petites kinesthésies plus fréquentes chez les seconds (D.S. à .01 et à .02). L'élévation du F + % serait l'expression, chez les céphalalgiques d'une plus grande valorisation de la pensée, tandis que la plus grande fréquence des réponses Hd (« tête »), celle d'un investissement électif de l'extrémité céphalique ; chez les lombalgiques, les deux indices traduiraient une certaine immaturité affective ; - en troisième lieu, l'analyse des contenus permet de décrire une polarité « agressive » chez les céphalalgiques, alors qu'elle semble bien être plus « sexuelle » chez les lombalgiques. Chez ces derniers l'on peut également isoler une thématique spécifique qui se réfère essentiellement à la « verticalisation », ou à des notions de « support » et de « contention ». Au total, cette étude, bien que limitée, nous paraît illustrer tout l'intérêt que l'on peut tirer de l'utilisation du test de Rorschach en médecine psychosomatique.

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