2003
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David Faroult, « Les scénarisations dominantes des opérations techniques », Cahier Louis-Lumière, ID : 10.3406/cllum.2003.850
Le sujet de cet article est d'analyser les idéologies dominantes dans la scénarisation par la mise en œuvre des différentes techniques au cinéma. L'hypothèse de départ est de considérer l'ensemble des films comme des productions idéologiques, ce qui exige d'emblée de définir le concept d'idéologie et la fonction du cinéma dans l'organisation de la société. Dans ce cadre, le concept de scénarisation désigne l'organisation des représentations, toujours déterminée par des conceptions philosophiques implicites (conceptions du monde, de la connaissance, du cinéma bien sûr, de la narration, du spectateur, ...). À partir de là, le questionnement peut se déployer autour de quatre thèses : 1. Les choix artistiques et techniques (conscients ou inconscients] en jeu dans la confection d'un film peuvent être considérées comme autant d'opérations de scénarisation. 2. La tendance idéologique qui domine un film est le résultat d'une lutte entre les multiples scénarisations au sein de ce film. 3. La pratique habituelle des techniciens dans le cinéma dominant est la naturalisation de la technique : elle doit être invisible, transparente pour le spectateur. 4. Cette naturalisation des techniques, pour autant qu'elle soit dominante, n'est pas la seule démarche possible.