Yakub Bey's relations with the Ottoman sultans : A reinterpretation

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1991

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Kemal Karpat, Les relations de Yakub Bey avec les sultans ottomans : réinterprétation. Yakub Bey a créé un État relativement moderne dans le Turkestan oriental au cours des années 1870 et il accepta peu après la suzeraineté du sultan-caliphe ottoman Abdulaziz. Il renouvela ses vœux d'allégeance lorsque Abdulhamid II monta sur le trône en 1876. Son acte de soumission valut à Yakub Bey de lire la khutba du vendredi et de frapper des pièces au nom du sultan. Ce fut le seul cas de l'histoire du mouvement panislamique du XIXe siècle où un dirigeant alla jusqu'à accepter officiellement la suprématie du caliphe d'Istanbul. L'État ottoman offrit en retour des armes et des officiers à Kachgar. Parmi les raisons qui amenèrent Yakub Bey à soumettre son État à Istanbul figurent la nécessité pour Kachgar de se prémunir contre la Chine et contre la Russie (une fois l'espoir d'un soutien britannique perdu), mais aussi les liens culturels et religieux qui existaient depuis longtemps entre Istanbul et Kachgar, ainsi que l'attachement personnel de Yakub Bey à l'idée d'une union musulmane. Un motif puissant et décisif - rarement mentionné - pouvait être le désir de légitimité éprouvé par Yakub Bey. Ce dernier avait remplacé Buzurg Bey lequel appartenait aux dynasties khodjas qui avaient gouverné le Turkestan pendant des siècles et s'étaient posées en détentrices Je jure de l'autorité. Seul le caliphe possédait une autorité supérieure à celle des khodjas. Aussi la reconnaissance accordée à Yakub Bey par le caliphe se substituait-elle à toute autre autorité et légitimait-elle pleinement la domination de Yakub Bey sur la Kachgarie.

Kemal Karpat, Les relations de Yakub Bey avec les sultans ottomans : réinterprétation. Yakub Bey a créé un État relativement moderne dans le Turkestan oriental au cours des années 1870 et il accepta peu après la suzeraineté du sultan-caliphe ottoman Abdulaziz. Il renouvela ses vœux d'allégeance lorsque Abdulhamid II monta sur le trône en 1876. Son acte de soumission valut à Yakub Bey de lire la khutba du vendredi et de frapper des pièces au nom du sultan. Ce fut le seul cas de l'histoire du mouvement panislamique du XIXe siècle où un dirigeant alla jusqu'à accepter officiellement la suprématie du caliphe d'Istanbul. L'État ottoman offrit en retour des armes et des officiers à Kachgar. Parmi les raisons qui amenèrent Yakub Bey à soumettre son État à Istanbul figurent la nécessité pour Kachgar de se prémunir contre la Chine et contre la Russie (une fois l'espoir d'un soutien britannique perdu), mais aussi les liens culturels et religieux qui existaient depuis longtemps entre Istanbul et Kachgar, ainsi que l'attachement personnel de Yakub Bey à l'idée d'une union musulmane. Un motif puissant et décisif - rarement mentionné - pouvait être le désir de légitimité éprouvé par Yakub Bey. Ce dernier avait remplacé Buzurg Bey lequel appartenait aux dynasties khodjas qui avaient gouverné le Turkestan pendant des siècles et s'étaient posées en détentrices Je jure de l'autorité. Seul le caliphe possédait une autorité supérieure à celle des khodjas. Aussi la reconnaissance accordée à Yakub Bey par le caliphe se substituait-elle à toute autre autorité et légitimait-elle pleinement la domination de Yakub Bey sur la Kachgarie.

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