La Sûreté russe, les maîtres d'école tatars et le mouvement djadid au Turkestan

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1996

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Sherali Turdiev et al., « La Sûreté russe, les maîtres d'école tatars et le mouvement djadid au Turkestan », Cahiers du Monde Russe, ID : 10.3406/cmr.1996.2457


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Résumé En Fr

Sherali Turdiev, Russian Security Police, Tatar schoolmasters, and the jadid movement in Turkestan. For several years Tashkent searchers had free access to Okhrana and KGB Turkestan Archives, which contributed to the change induced in the memory of Muslim reformism in Uzbekistan as well as in the way the Russian political police is perceived through its successive phases, from colonization until the Stalin purges. The new source material thus provided made it a duty to rectify the image of some of the modernist literate and intellectual figures in Turkestan and the Protectorates. Depicted by Marxist critics as Europeanized bourgeois not so long ago, they appear, unveiled, as Muslim scholars descended from ulemas' families endowed with landed properties. Such "new" sources enable us to better estimate the influence exerted on local reformism — through schools, newspapers, literature, theater or the Opera...— by the main centers of modern Muslim culture, i.e. Tatar towns in Central Russia in the second half of the nineteenth century. But it goes without saying that documents of that sort provide information on the way security forces in the Empire and, generally, Russians in Turkestan gauged the social and cultural development of the Muslim community in the region. It is noteworthy that great continuity of views and methods passed from the tsarist administration to the Soviet-Russian apparatus which was set up throughout the southern part of Central Asia from 1922-1923 onwards.

Sherali Turdiev, La Sûreté russe, les maîtres d'école tatars et le mouvement djadid au Turkestan. L'accès aux archives turkestanaises de l'Okhrana et du KGB autorisé pendant quelques années aux chercheurs de Tachkent a contribué à modifier en Ouzbékistan la mémoire du réformisme musulman ainsi que la perception du rôle de la police politique russe dans ses avatars successifs, depuis la colonisation aux purges staliniennes. D'une part ces nouveaux documents apportent des correctifs substantiels au profil des lettrés et intellectuels modernistes du Turkestan et des Protectorats, naguère portraiturés par la critique marxiste en bourgeois européanisés mais que l'on découvre en savants musulmans issus de familles d'oulémas disposant de solides assises foncières. Ces « nouvelles » sources nous permettent également de mieux mesurer l'influence qu'exercèrent les grands foyers de culture musulmane moderne, que furent pendant la seconde moitié du xixe siècle les villes tatares de Russie centrale, sur le réformisme turkestanais, par le truchement de l'école, de la presse, de la littérature, du théâtre ou de l'opéra... Cependant il va sans dire que ces documents d'un type bien particulier nous renseignent surtout sur le regard posé par les organes de sécurité de l'empire et plas généralement les Russes du Turkestan sur l'évolution sociale et culturelle de la communauté musulmane de cette région. On constate d'ailleurs sur ce sujet de grandes continuités entre les points de vue et les méthodes de l'administration tsariste et ceux de l'appareil russo-soviétique mis en place dans toute l'Asie Centrale méridionale à partir des années 1922-1923.

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