1974
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John Downing et al., « Des préjugés sur l'apprentissage de la lecture », Communication & Langages, ID : 10.3406/colan.1974.4070
On affirme fréquemment que les logogrammes de l'écriture chinoise sont plus difficiles à apprendre que l'alphabet anglais. Ce point de vue repose principalement sur la conviction que le grand nombre de caractères chinois est un lourd fardeau pour l'étudiant. Mais il pourrait s'agir peut-être là d'un malentendu, et cela pour deux raisons : — 1) il y a beaucoup plus de détails à enregistrer qu'on ne l'admet généralement dans l'alphabet anglais ; — 2) le nombre des caractères à apprendre n'est pas en soi un facteur psychologique important. Ce qui est plus essentiel c'est l'importance de la redondance du système. De nombreuses variations peuvent masquer au débutant la nature du code écrit et créer la confusion. Cela et d'autres variables dans le système d'écriture peuvent empêcher l'enfant de sentir que les textes écrits ou imprimés sont effectivement un « langage visible »... L'article que nous publions ici est extrait de « Visible Language », revue américaine éditée par Merald E. Wrolstad, qui se consacre à l'étude des supports visuels du langage parlé. Le lecteur verra que la question, d'une assez grande complexité, débouche sur une conclusion pratique importante : le système d'écriture est un élément important de l'apprentissage de la lecture. Une incompatibilité entre l'une et l'autre peut gêner de façon notable cet apprentissage.