Quand l’élégie s’aventure à faire l’éloge du prince. Cléopâtre chez Properce (III.11) : personnage historique ou domina élégiaque ?

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2010

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Maud Pfaff-Reydellet, « Quand l’élégie s’aventure à faire l’éloge du prince. Cléopâtre chez Properce (III.11) : personnage historique ou domina élégiaque ? », Dialogues d'histoire ancienne, ID : 10.3406/dha.2010.3340


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Résumé En Fr

When elegy dares to pronounce the eulogy of the prince. Cleopatra by Propertius (3.11) : is she an historical figure or an elegiac domina? Why wonder that I am submitted to a woman, when mythology as well as history are bringing up plenty of comparable examples ? Propertius is mentioning the historical figure of Cleopatra at the end of a long list of conqueror mistresses, whose lovers are pitiful personages, and so the Egyptian queen becomes a figure of the elegy. Arousing terror as well as pity, she allows the development of a strange rhetoric of the “big language”, allowing the poet to praise the glory of the new master in Rome. Far away from being used for a propagandistic discourse, the elegy presents itself as the better genre to write down the portrait of Cleopatra. The staging has historical and literary purposes. Recent history is asked to embody the potentialities of a allegedly minor genre. Cleopatra is also a creature in the hands of Propertius, which allows him to glorify his poetical aims, as well as the victory of Caesar.

Pourquoi s’étonner du fait que je sois soumis à une femme, alors que la mythologie et l’histoire regorgent d’exemples comparables ? Properce invoque le personnage historique de Cléopâtre au terme d’une longue liste de maîtresses conquérantes, réduisant leur amant à faire pâle figure : l’Egyptienne devient une figure élégiaque. Suscitant à la fois terreur et mépris, elle permet de développer une surprenante rhétorique de la grandeur, donnant au poète les armes pour chanter la gloire du nouveau maître de Rome. Loin de se mettre au service d’une « propagande » , l’élégie se présente ici, sur un ton de défi, comme le genre le mieux placé pour écrire le portrait de Cléopâtre. Les enjeux de la mise en scène sont indissolublement historiques et littéraires : l’histoire récente est conviée à une « défense et illustration » des capacités d’un genre prétendu mineur. Cléopâtre est aussi une créature de Properce, et lui permet de chanter ses aspirations poétiques, en même temps que la victoire de César.

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