Dans la banlieue parisienne, le Centre International de Massy

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1980

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Martine Charlot, « Dans la banlieue parisienne, le Centre International de Massy », Diversité (documents), ID : 10.3406/diver.1980.5610


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Résumé Fr

La C.I.M.A.D.E. anime à Massy — 11 km au sud de Paris — un Centre international de réfugiés et d’étudiants. Sans revenir sur l’histoire du Centre qui remonte à une vingtaine d’années, précisons qu’il accueille aujourd’hui, en permanence, une centaine de résidents de trois catégories différentes : — des réfugiés politiques pris en charge par l’aide publique (environ 45) ; — des candidats au refuge attendant la régularisation de leur situation (pris en charge sur le budget propre de la C.I.M.A.D.E.) ; — des étudiants français et étrangers (par convention avec le C.R.O.U.S.). Les résidents appartiennent à environ 25 pays différents d’Afrique, d’Amérique latine, d’Europe, parfois d’Asie s’il s’agit d’étudiants. Les réfugiés pris en charge par l’aide publique restent environ 6 mois au foyer. La Direction départementale de l’Aide sanitaire et sociale (ministère de la Santé) assure les frais de cette prise en charge qui s’élevait, au printemps 1980, à 81,50 F par personne et par jour, et à 267 F d’argent de poche alloué au réfugié par quinzaine. Le Centre accueille surtout des isolés, mais quelques couples sans enfants peuvent aussi s’y installer. Les familles avec enfants sont orientées, elles, vers un foyer de « France-Terre d’Asile ». Étant donné la difficulté de faire cohabiter des réfugiés de l’Asie du Sud-Est, de l’Europe de l’Est, de l’Afrique et de l’Amérique Latine, la C.I.M.A.D.E. a pris l’option de réserver la maison aux réfugiés africains et latino-américains. Il n’y a pas d’animosité entre ces deux groupes, bien qu’il faille parfois des mois avant que des membres de l’un et de l’autre puissent communiquer en profondeur. La langue, l’histoire, la sensibilité les séparent. Par ailleurs, les Latino-Américains, par peur de l’assimilation, ont tendance à rester entre eux. L’expérience de l’internement les rend méfiants : ils mettent du temps à « arriver » vraiment.

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