Morale et pratique sociale dans la pensée de Kumazawa Banzan (1619-1691)

Fiche du document

Date

1993

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Jean-François Soum, « Morale et pratique sociale dans la pensée de Kumazawa Banzan (1619-1691) », Ebisu - Études Japonaises, ID : 10.3406/ebisu.1993.888


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Kumazawa Banzan is most often thought of as a promoter of economic and social reforms (see Daigaku Wakumon) or as an valued political counsellor to the Daimyô of Okayama (1645-1657). Without a doubt he was more original in his approach to practical problems than in his theories. This is, at least, a very wide spread opinion among the specialists of the Edo period, but this conclusion is faulty in that it disregards the relation necessarily existing between the social practice and its moral representation. In this paper, I will highlight the existence of this connection, by snowing how political and economic principles can be inferred from the "mind system" (shinpô) directly inspired by Song Confucianism. Through the analysis of the economic process which Banzan calls "the Great Achievement of Wealth" (fuyûtaigyô), I will explain how, at the stage of practice, an unrealistic perception of economic and social evolution is revealed (in spite of an undeniable perspicacity in the analysis of contemporary problems) simply because it cannot depart from an ethics founded on the Confucian classics.

Kumazawa Banzan est, le plus souvent, présenté comme un promoteur de réformes économiques et sociales (cf. Daigaku Wakumon), ou encore comme un conseiller politique très apprécié par le Daimyô d'Okayama (1645-1657). Sans doute est-ce parce qu'il fut plus original dans son approche des problèmes pratiques que dans sa démarche théorique. C'est là, du moins, une appréciation assez répandue parmi les spécialistes de la période, mais qui présente l'inconvénient de négliger, a priori, la relation qui doit nécessairement exister entre la pratique sociale et sa représentation morale. Cet article aura précisément pour objectif de mettre en évidence l'existence de ce lien, en montrant comment les principes politiques et économiques énoncés par Banzan se rattachent, en définitive, au système des "lois du cœur" (shinpô), directement inspiré du confucianisme des Song. Nous verrons ensuite, à travers l'étude du processus économique désigné par Banzan sous le terme de "Grande Œuvre d'Enrichissement" (fuyûtaigyô), comment le passage au stade pratique, précisément parce qu'il ne peut se départir d'une éthique fondée sur les Classiques, révèle, malgré une perspicacité indéniable dans l'analyse des problèmes contemporains, une perception irréaliste de l'évolution économique et sociale.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en