Les transferts de technologie des firmes japonaises dans l'industrie électronique chinoise

Résumé En Fr

Technology transfer by Japanese firms in the Chinese electronics industry has developed rapidly since the opening policy in 1978. After a cautious investment strategy during the 80s, Japanese enterprises began to invest massively in China at the beginning of the 90s. The evolution of the technological strategies of the Chinese government and of the Japanese enterprises at the beginning of the 90s, the rise of the yen and the emergence of the Chinese market boosted the Japanese investments in China. The opportunities for technological learning are still confined to elementary capacities of production on the workshop and on the intermediary management levels. Transfer of investment and innovation capabilities are very limited. The same phenomenon is occuring with the low local production content of the Japanese transplants in China which limits the spin-off of technological capabilities toward Chinese electronic companies. Generally speaking, the autonomy of decisions concerning technology issues is reduced. The Japanese transplants in China are situated in low cost production locations subordinate to the regional strategy in East Asia of the big Japanese industrial groups attempting to reinforce the coordination of their activities in this area.

Les transferts de technologie des entreprises japonaises dans l'industrie électronique chinoise ont progressé de manière significative depuis la politique d'ouverture du gouvernement chinois en 1978. Après une stratégie prudente en matière d'investissement et la recherche d'intérêts commerciaux à court terme durant les années 1980, les firmes japonaises ont commencé à investir massivement sur le territoire chinois au début des années 1990. L'évolution des stratégies technologiques du gouvernement chinois et des entreprises japonaises au début des années 1990 a renforcé les effets de la hausse du yen et de l'attrait du marché chinois, et dopé les investissements directs japonais à destination de la Chine. Les opportunités d'apprentissages technologiques restent cependant confinées au transfert de capacités technologiques élémentaires de production au niveau de l'atelier et du management intermédiaire. Les transferts apparaissent limités dès que l'on monte dans l'échelle des capacités technologiques, à savoir dans les capacités d'investissement et d'innovation. On retrouve le même phénomène dans les relations qu'entretiennent les implantations avec le tissu industriel local où l'on constate une faible intégration de la production, limitant ainsi la diffusion de capacités technologiques auprès des entreprises chinoises du secteur électronique. On constate de manière générale une autonomie décisionnelle réduite sur le plan technologique, la vocation des implants étant limitée à assurer une production compétitive de produits standardisés dans le cadre d'un projet de renforcement de la coordination des activités des grands groupes japonais en Asie.