2001
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Gérard Siary, « L'homme qui ne vécut que pour aimer Kôshoku, carnavalesque, picaresque érotique », Ebisu - Études Japonaises, ID : 10.3406/ebisu.2001.1127
Kôshoku ichidai otoko, premier haibun d'Ihara Saikaku, raconte l'histoire de Yonosuke qui, de sept à soixante ans, passe sa vie en quête de plaisirs. Le propos intéresse trois aspects de l'œuvre. La quête du kôshoku, de l'amour sous ses formes les plus variées, ne cesse de guider Yonosuke d'un épisode à l'autre. Le concept de carnavalesque aide à comprendre la subversion au sein même du kuruwa, le quartier de plaisir. La structure du roman picaresque rend compte de l'exploration des diverses couches de la société, même si le héros ne se repent ni ne s'établit jamais. Le kunava devient le champ d'exploration de la réalité sociale à travers le sexe et l'amour. Ainsi naît une littérature pornographique. Kôshoku ichidai otoko mériterait la comparaison avec les récits européens du XVIème et du XVIIème siècle.