1992
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Garrett S. Olmsted, « Conailla Medb Míchuru and the origins of the Táin », Études celtiques, ID : 10.3406/ecelt.1992.2016
Conailla Medb Michuru et les origines de la Táin. Analyse du poème irlandais archaïque Conailla Medb Michuru. L’auteur réfute la théorie de James Carney selon laquelle la Táin bó Cúailnge se fondait plutôt sur l’histoire que sur un mythe. C’est seulement dans les 27 premiers vers que le poème de Luccreth (qui en compte 71) parle de la Táin , et les deux-tiers restant contiennent des matériaux tirés d’une légende mineure de vol de bétail, combinée à un mythe de migration tiré de “L’Expulsion des Déssi”. Cette analyse montrerait que le vers-clef n° 32, condailset a maic marthire, devrait être traduit “Ses fils [à Fergus] se partagèrent un grand territoire”, plutôt que comme il a été précédemment proposé, “Ses grands loups se rassemblèrent”. Contrairement à l’opinion de Carney, le poème s’accorde ainsi avec d’autres poèmes du VIIe s. faisant allusion à la Táin, comme le Morrigan Rosc et les Verba Scathaige. Considérés ensemble, ces trois poèmes montrent que la Táin s’est peu modifiée entre le VIIe et le IXe s.