Le choix des plantes nourricières chez quelques Papilionidae et Pieridae provençaux et méditerranéens (Lepidoptera : Papilionoidea)

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1991

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Henri Descimon, « Le choix des plantes nourricières chez quelques Papilionidae et Pieridae provençaux et méditerranéens (Lepidoptera : Papilionoidea) », Ecologia Mediterranea, ID : 10.3406/ecmed.1991.1689


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Résumé En Fr

The relations between 5 species of Papilionidae (Papilio machaon, P. hospiton, P. alexanor, Zerynthia rumina, Z. polyxena) and 3 species of Pieridae (Anthocaris euphenoides, Euchloe crameri, E. tagis) from southeastern France and their foodplants are described and analysed. The level of alimentary specificity ranges from strict monophagy to chemically selective stenophagy. Under a coevolutionary perspective, it is not possible to bring to light specific defences of the plants against their phytophagous enemies. On the contrary, close adaptations are evident in the latter, particularly with respect to phenology. Species with a wide geographical range display a low foodplant specifity and are multi-brooded, while local species are monophagous or nearly so and single-brooded ; mixed strategies may be observed. Egg-laying and foodplant research female behaviour must be adjusted as well as possible to the exigences of larval stages. However, the precise coadaptations which are implied in this process are often imperfect The dependence of the phytophagous insect towards its host is two-sided : the host provides not only food but defence compounds and shelter. There is sometimes an adjustment between size and the amount of food available. Monophagous species (except Zerynthia) display a marked tendency to self-regulation of their density, while those with a broader spectrum appear rather more limited by predation, parasitism and diseases. Interspecific competition is revealed in certain species by a «character displacement» phenomenon which insures niche partition in the regions where the competing species live together. In other cases, mullerian mimicry is observed in caterpillars of species using the same foodplant.

Les relations entre cinq espèces de Papilionidae (Papilio machaon, P. hospiton, P. alexanor, Zerynthia rumina, Z. polyxena) et trois espèces de Pieridae (Euchloe crameri, E. tagis, Anthocaris euphenoides) du sud-est de la France et leurs plantes nourricières sont décrites et analysées. Le niveau de spécificité alimentaire va de la monophagie stricte à une sténophagie chimiquement sélective. Sous un angle coévolutif, il n'est pas possible de mettre en évidence des défenses spécifiques des plantes vis à vis de leurs phytophages. En revanche, des adaptations serrées sont discernables chez ceux-ci en particulier dans la phénologie. Les espèces à large distribution, peu spécifiques alimentairement, sont plurivoltines, les monophages univoltines et localisées ; des stratégies mixtes sont observées. La taille peut être ajustée à la quantité de nourriture disponible. Le comportement de recherche et de ponte de la femelle doit correspondre le mieux possible aux exigences des stades larvaires, ce qui implique une coadaptation précise mais qui est souvent imparfaite dans la réalité. La dépendance entre le phytophage et son hôte est double : celui-ci fournit non seulement la nourriture mais les substances de défense et l’abri. Les espèces monophages (les Zerynthia exceptées) montrent une tendance nette à l’autorégulation de leur densité, alors que les sténophages sont plus limités par prédation, parasitisme et infections. La compétition interspécifique est révélée chez certaines espèces par une partition des niches en sympatrie. Dans d’autres cas, un mimétisme vraisemblablement mullérien est observé chez des chenilles d’espèces vivant sur les mêmes plantes.

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