Sur les affinités biosystématiques et phytoécologiques de Juniperus thurifera L. et de Juniperus excelsa Bieb.

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1994

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Marcel Barbero et al., « Sur les affinités biosystématiques et phytoécologiques de Juniperus thurifera L. et de Juniperus excelsa Bieb. », Ecologia Mediterranea, ID : 10.3406/ecmed.1994.1739


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Résumé En Fr

The two species Juniperus thurifera L. and Juniperus excelsa Bieb., classified in two close sections, but distinct, of the subgenus Sabina (Integrae), exhibit a set of morphological, biometrical, ecological and biochemical features which bring each other nearer, much more than they oppose to each other. -Juniperus thurifera and Juniperus excelsa play homologous parts in the establishment of the landscape, almost in the oromediterranean stage. The cohabitation with other junipers is frequent ; so it is with Cedar in Maghreb (Atlas) and in Turkey (Taurus). -Galbulus – with same size, form and colour – contain on an average 4,8 seeds (3 origins from Turkey) and Juniperus excelsa versus 3,0 in western Europe and 1 ,3 in Maghreb in Juniperus thurifera, thus making a continuum from end to end of the Mediterranean. However the seeds of Juniperus excelsa are lighter not only as units but also as absolute and relative contents of galbulus. -As far as proanthocyanins are concerned, a large prodelphinidin polymorphism is observed in the two taxa, between and inside the origins regarded as populations. A same chimiogenetic pattern makes it possible to recognize three phenotypes (according to the Hardy-Weinberg’s law) delimited by the values 20 and 30 % of the relative prodelphinidin content ; in this connection, Juniperus thurifera includes Juniperus excelsa. Therefore, it appears well-founded : -to tranfer the taxon Juniperus thurifera from section IX Sabina (= Chinensioides Gaussen), to the section VIII Excelsioides Gaussen, in which its affinities with Juniperus excelsa will be thus better evidenced ; -to consider these two closely connected species as ecogeographic and syntaxonomic – respectively western and eastern Mediterranean – vicarious which originated in an assumed common species exhibiting the following primitive features : high (light) seeds number per galbulus (> 5) ; high relative prodelphinidin content (> 30 %) ; correctively, high allelic frequency of the «high prodelphinidin» gene (> 0,5).

Classées dans deux sections voisines mais distinctes du sous-genre Sabina (integrae Gaussen sensu), les deux espèces Juniperus thurifera L. et Juniperus excelsa Bieb. présentent un ensemble de caractères morphologiques, biométriques, écologiques et biochimiques les rapprochant bien plus qu’ils ne les opposent. -Le Genévrier thurifère et le Genévrier élevé jouent des rôles homologues dans la constitution du paysage, surtout à l’étage oro-méditerranéen ; la cohabitation avec d’autres Genévriers est fréquente, de même qu’avec le Cèdre au Maghreb (Atlas) et en Turquie (Taurus). -Les galbules – de taille, de forme et de couleur comparables – contiennent en moyenne 4,8 graines (3 origines de Turquie) chez J. excelsa, contre 3,0 en Europe occidentale et 1,3 au Maghreb chez J. thurifera, réalisant ainsi un continuum d’un bout à l’autre de la Méditerranée. Les graines du Genévrier élevé sont toutefois plus légères, non seulement comme unités, mais aussi comme contenu absolu et relatif des galbules. -Du point de vue proanthocyanique, un large polymorphisme de la prodelphinidine est observé chez les deux taxons, entre et à l’intérieur des origines considérées comme populations. Un même modèle chimiogénétique permet de reconnaître 3 phénotypes (conformément à la loi de Hardy-Weinberg), délimités par les valeurs 20 et 30 % de la teneur relative en prodelphinidine ; à cet égard, J. thurifera englobe J. excelsa. Il semble donc légitime : -de transférer de la section IX Sabina (= Chinensioides Gaussen), le taxon J. thurifera dans la section VIII Excelsioides Gaussen, où ses affinités avec J. excelsa seront ainsi mieux reconnues ; -de considérer ces deux espèces affines comme des vicariants écogéographiques et syntaxonomiques méditerranéens respectivement occidental et oriental, dérivant d’une hypothétique souche commune présentant les caractères primitifs suivants : nombre de graines (légères) par galbule élevé (> 5) ; teneur relative en prodelphinidine élevée (> 30 %) ; corrélativement, fréquence allélique élevée du gène «prodelphinidine forte» (> 0,5).

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