1995
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Itziar Aguinagalde, « Quimiotaxonomía y conservación de la flora mediterránea », Ecologia Mediterranea, ID : 10.3406/ecmed.1995.1776
L’approche traditionnelle de la caractérisation et de l’évolution génétique des populations végétales est effectuée au moyen d’évaluations morphologiques qui sont actuellement complétées par des données de biochimie moléculaire, utilisant des marqueurs biochimiques pour mettre en évidence des nouveaux caractères. Nous avons réalisé sur les plantes méditerranéennes des études qui font ressortir l’utilité concrète de quelques uns de ces marqueurs : 1) Les marqueurs appartenant au «Métabolisme secondaire», comme les flavonoïdes, ont montré leur utilité dans la clarification des relations phylogénétiques au sein des différents taxa méditerranéens. 2) Les protéines, y compris les protéines de réserve et les isoenzymes, sont les composés les plus utilisés dans les études chimiotaxonomiques de caractérisation. L’utilisation des isoenzymes présente également un grand intérêt pour caractériser la diversité génétique existant au sein des populations conservées dans les banques de gènes. Ces marqueurs génétiques se sont aussi révélés utiles pour détecter l’état de conservation des semences, quantifier la vigueur et exprimer leur tolérance au froid et à l’humidité, selon les différentes techniques utilisées pour leur conservation. 3) Mais c’est lors de l’étude des polymorphismes de l’ADN que les réponses les plus adéquates au problème de caractérisation nous sont offertes, étude qui peut se réaliser au moyen de l’analyse de la variation des fragments d’amplification de l’ADN obtenus au moyen de PCR en utilisant des dopeurs arbitraires (RAPDs). L’étude des polymorphismes de l’ADN au moyen des RAPDs offre une plus grande rapidité et se révèle plus économique. Son utilisation est de plus en plus répandue.