2011
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Isabelle Laffont-Schwob et al., « Insights on metal-tolerance and symbionts of the rare species Astragalus tragacantha aiming at phytostabilization of polluted soils and plant conservation », Ecologia Mediterranea, ID : 10.3406/ecmed.2011.1338
L’utilisation de populations locales comme source de plantes dans le cadre de processus de restauration écologique permet de parvenir à la fois à la réhabilitation de sites pollués par des composés inorganiques et à la conservation biologique. Les sols contaminés étant généralement pauvres en nutriments et présentant une structure hautement altérée, il est supposé que les associations mycorhiziennes et rhizobiennes jouent un rôle non négligeable dans la colonisation végétale. Ainsi, l’objectif de ce travail a été d’évaluer la capacité d’une espèce endémique du sud-est de la France, Astragalus tragacantha L. (Fabaceae) à recoloniser un ancien site industriel pollué. Des plantules issues de graines provenant de trois populations locales ont été transplantées dans du sol pollué prélevé aux alentours du site industriel. Des mesures de croissance ont été réalisées après une et deux années de culture. D’autre part, l’importance des colonisations endomycorhiziennes et rhizobiennes a été évaluée. Nos résultats sont prometteurs parce que 1) A. tragacantha apparaît comme tolérante aux métaux lourds et 2) c’est la première mise en évidence de la présence d’une double endosymbiose chez cette espèce. En effet, cela permet d’envisager une double inoculation de souches rhizobiennes et endomycorhiziennes sélectionnées pour favoriser la restauration écologique des phryganes du sud-est de la France en utilisant cette espèce clé sur des zones polluées par des éléments traces métalliques. Cette étude contribue également à montrer le lien étroit entre conservation de la biodiversité et restauration écologique en étudiant des stratégies de propagation des espèces natives dans un objectif de viabilité des populations à long terme.