2020
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Driss Ghaioule et al., « État des connaissances sur le dépérissement des peuplements de Thuya de Berbérie, Tetraclinis articulata (Vahl) Mast. / Current knowledge on the dieback of the Barbary thuja, Tetraclinis articulata (Vahl) Mast. », Ecologia Mediterranea, ID : 10.3406/ecmed.2020.2101
Le phénomène de dépérissement du thuya de Berbérie dans les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie) prend de l’ampleur depuis ces dernières décennies. Face à cette situation, nous faisons un bilan de santé de cette essence au Maroc et dans les autres pays du Maghreb. Peu d’études spécifiques ont été conduites sur le sujet, ce qui limite la connaissance de l’ampleur du phénomène et de son évolution. L’exploitation des documents existants et les résultats de nos propres recherches permettent cependant de tirer quelques informations de portée générale. Les aléas climatiques (en particulier les épisodes de grande sécheresse ou le froid), les attaques par des insectes ravageurs et les agressions d’origine anthropique sont les principaux facteurs de prédisposition au dépérissement. La gelée exceptionnelle de 2005, la sécheresse et les incendies ont été décrits comme étant des facteurs déclencheurs du dépérissement du thuya. Parmi les insectes, Phloeosinus aubei (Coleoptera, Scolytidae) et Ovalisia festiva (Coleoptera, Buprestidae) ont été identifiés comme étant les principaux ravageurs dans de nombreuses forêts au Maroc et en Algérie. Les résultats disponibles restent toutefois insuffisants pour décrire avec précision l’état général de santé du thuya de Berbérie. Les recherches sur ce sujet important devraient être intensifiées, basées sur un échantillonnage exhaustif par zone bioclimatique.