Analyse floristique et phytogéographique de quelques massifs de la Kabylie des Babors (Nord-Est algérien) / Floristic and phytogeographical analysis of some mountains to the Kabylia of Babors (Northeastern Algeria)

Résumé En Fr

In order to know the natural heritage, a phytogeographical study based on the phytosociological sigmatist method was conducted on forest vegetation in two understudied mountains in the Babors region (Northeastern Algeria). The floristic list obtained from 60 surveys carried out in forest and preforest formations of Zeen Oak (Quercus canariensis Willd.) and Cedar (Cedrus atlantica (Endl.) Carrière) as well as mountain grasslands (primary grasslands) includes 409 taxa belonging to 261 genera and 75 families of vascular plants. Analysis of the chorological spectrum shows not only the importance of Mediterranean element with 55.3% of the listed species, but above all the importance of the taxa which belong to the northern element (24.4%). The study area contains 68 (16.6%) Algerian endemics or sub-endemics. Analysis of the global biological spectrum showed the significant dominance of hemicryptophytes (46.2%) over other life-forms (7.8 to 22.8%). This area is an exceptional current refuge for non-Mediterranean and/ or endemic flora.

Dans l’objectif de renforcer les connaissances sur le patrimoine naturel, une étude chorologique basée sur la méthode phytosociologique sigmatiste a été menée sur la végétation forestière dans deux massifs montagneux peu étudiés des Babors (Nord-Est algérien). La liste floristique obtenue à partir des 60 relevés effectués au niveau des formations forestières et préforestières de chêne zéen (Quercus canariensis Willd.), de cèdre (Cedrus atlantica (Endl.) Carrière) et des pelouses de montagne (pelouses primaires) comprend 409 taxons appartenant à 261 genres et 75 familles de plantes vasculaires. L’analyse du spectre chorologique brut montre non seulement l’importance de l’ensemble méditerranéen avec 55,3 % des espèces répertoriées, mais surtout celle des taxons qui relèvent de l’ensemble septentrional (24,4 %). Les massifs étudiés comptent 68 taxons (16,6 %) endémiques ou sub-endémiques algériens. L’analyse du spectre biologique global indique une dominance significative des hémicryptophytes (46,2 %) sur les autres formes de vie (7,8 à 22,8 %). Cette région constitue un refuge conservatoire pour une flore d’origine non méditerranéenne et/ ou endémique.