Évolution de l’occupation du sol des mares temporaires dans la suberaie de Maâmora et la province de Benslimane (Maroc) / Evolution of the land use of temporary ponds in the Maâmora cork oak forest and the Benslimane Province (Morocco)

Résumé En Fr

The cork oak forests of Maâmora and the province of Benslimane are characterized by a high density of temporary ponds promoting biodiversity at the national scale. Unfortunately, these ponds are experiencing significant constraints related to human activities, grazing, agriculture and especially climate change causing significant periods of drought. These pressures have a significant impact on their local characteristics (hydrology, soil chemistry, etc.) as well as their biotic components (flora and fauna). In order to assess the evolution of temporary ponds over the years (1989, 1999, 2009, 2019) and to better understand the role of natural and anthropogenic factors controlling land uses, we conducted a diachronic study of satellite data (Landsat 4, 5 and 7-8 images) in the cork oak forests of Maâmora and the province of Benslimane. Land cover maps were produced by a supervised classification using ArcGIS software. Four land use classes for Maâmora and seven classes for Benslimane were thus determined. Concerning Maâmora, Temporary Ponds, Forest and Land without Human Activities have experienced a clear regression with rates of 94%, 54% and 43% respectively. For Benslimane, Temporary Ponds, Forest and Housing have decreased by 89%, 45 % and 22% respectively, while Land without Human Activities has increased by 30%. On the other hand, Agricultural Land in the Maâmora and Water Dams in Benslimane have experienced a very significant increase. The study confirms the regression of temporary ponds over these years.

La suberaie de Maâmora et la province de Benslimane sont caractérisées par une forte densité en mares temporaires favorisant la biodiversité à l’échelle nationale. Ces mares sont malheureusement soumises à d’importantes pressions liées aux activités humaines, pâturage, mises en culture et surtout aux changements climatiques causant d’importantes périodes de sécheresse. Ces pressions impactent largement leurs caractéristiques locales (hydrologie, chimie du sol…) ainsi que leurs composantes biotiques (flore et faune). Afin d’évaluer l’évolution de ces mares temporaires au fil des années (1989, 1999, 2009, 2019) et de mieux comprendre le rôle des facteurs naturels et anthropiques contrôlant l’occupation du sol, nous avons réalisé une étude diachronique portant sur des données satellitaires (images Landsat 4, 5 et 7-8) dans la suberaie de Maâmora et la province de Benslimane. Des cartes d’occupation du sol ont été produites par une classification supervisée à l’aide du logiciel ArcGIS. Quatre classes d’occupation du sol pour Maâmora et sept classes pour Benslimane ont ainsi été déterminées. Concernant la Maâmora, les mares temporaires, la forêt et les terrains nus (terrains dépourvus de toute intervention humaine) ont connu une nette régression avec des taux de 94 %, 54 % et 43 % respectivement. Pour Benslimane, les mares temporaires, la forêt et les habitations ont diminué, respectivement, de 89 %, 45 % et 22 %, alors que les terrains nus ont progressé de 30 %. En revanche, les terres agricoles dans la Maâmora et les barrages d’eau à Benslimane ont connu une progression très importante. L’étude confirme la régression des mares temporaires au fil de ces années.