1986
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Laurence Bloch et al., « Analyse macro-économique des taux d’activité et flexion conjoncturelle », Économie appliquée (documents), ID : 10.3406/ecoap.1986.4098
A partir de séries de taux d’activité annuels par sexe et tranche d’âge ou trimestriels globaux, constitués spécialement pour la circonstance de 1967 à 1983, on estime des équations d’offre de travail où figurent comme variables explicatives des variables structurelles (temporelles, démographiques), des variables conjoncturelles reflétant la situation du moment (opinion des ménages sur la situation de l’emploi ou le climat général, «taux de chômage» des hommes adultes), enfin des variables institutionnelles (représentant les mesures politiques prises en direction des main-d’œuvre juvénile et âgée). D’autres éléments (salaires moyens réels, rapports de salaire, allocations de chômage rapportées au salaire moyen, tension sur le marché des biens...) sont testés mais ne sont pas retenus car non significatifs. La mesure de l’effet de flexion, c’est-à-dire de la sensibilité des taux d’activité à la situation conjoncturelle, est certes assez imprécise. Cependant, on peut avancer que l’effet du travailleur découragé l’emporte sur l’effet du travailleur additionnel et que l’ampleur du phénomène, sans être énorme, n’est pas négligeable : au maximum 150.000 personnes lors des mouvements les plus forts des taux d’activité, ceci pour la seule flexion conjoncturelle (c’est-à-dire en