1987
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R. W. Bailey et al., « Monnaie, demande globale et inertie des rythmes d’inflation dans les principaux pays européens », Économie appliquée (documents), ID : 10.3406/ecoap.1987.4126
L’objet de cette étude est de comparer, d’un point de vue théorique et empirique, la pertinence de deux types de modèles évaluant les effets de la politique monétaire. Le premier, associé aux nouveaux économistes classiques comme Lucas, Sargent, Wallace et Barro, se caractérise par une hypothèse d’ajustement rapide des prix permettant de maintenir les marchés à l’équilibre de sorte que toute politique monétaire anticipée ne peut avoir d’effets sur l’économie réelle. Le second modèle, illustré par les travaux de Gordon, suppose que les prix ne s’ajustent que progressivement de sorte qu’après un choc nominal, les marchés ne retournent à l’équilibre qu’à long terme. Dans ce deuxième cas, une politique monétaire anticipée peut donc avoir des effets réels à court et moyen terme. Un test empirique appliqué à ces deux approches dans le cas des principaux pays européens— l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie — semble plus favorable au modèle avec inertie des prix qu’au modèle avec prix flexibles.