L’ «économie des organisations» et l’analyse du comportement des unités domestiques en Afrique sub-saharienne

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1994

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Denis Requier-Desjardins, « L’ «économie des organisations» et l’analyse du comportement des unités domestiques en Afrique sub-saharienne », Économie appliquée (documents), ID : 10.3406/ecoap.1994.1536


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Résumé En Fr

Recent controversies have underlined discrepancies between the prediction of the mainstream standard models and the actual household behaviour in Sub-Saharan Africa. The importance of domestic and kin rules in determining this behaviour has been emphasized. It seems therefore relevant to use the largely defined neo-institutionalist framework, either contractualist or cognitivist, known as “ Organization Economics”, to carry on the household analysis. The definition of the household as an organization, stressing upon the asymetrical information and the cognitivist scope of the rules, proves actually able to account for the internal complexity of African households and to explain some specific coordination between its members, on subsistence activities or on supply and demand behaviour. More comprehensively, this approach can help to identify an entire array of rules equilibria involving domestic rules with other kind of rules, ranking from managment and saving behaviour to overall economy regulation.

Les débats récents sur les comportements économiques des acteurs en Afrique sub-saharienne ont fait apparaître, au plan du constat, des écarts avec les prédictions des modèles standard, et, au plan de l ’analyse, l’importance des règles propres aux unités domestiques et plus largement aux structures lignagères dans la détermination de ces com¬ portements. L’économie des organisations, dans ses différentes versions, transactionnelle ou cognitive, peut intégrer ces caractéristiques. La définition du ménage comme organisation permet effectivement, en mettant l’accent sur les asymétries informationnelles entre membres ainsi que sur la dimension cognitive des pratiques internes, de rendre compte de la complexité de la coordination des comportements en son sein, qui explique les choix en matière de production et de consommation, ainsi que les comportements d’offre ou de demande. La référence aux règles domestiques permet d’autre part de mettre en évidence l’équilibrage entre règles domestiques et autres types de règles, se traduisant par des compromis, en matière de gestion des entreprises, de comportement d’épargne et, sur un plan plus général, de régulation des économies africaines.

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