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Sylvie Lecarpentier-Moyal et al., « Les agrégats monétaires ont-ils toujours un rôle à jouer dans la conduite de la politique monétaire ? L’apport des indices de Divisia », Économie appliquée (documents), ID : 10.3406/ecoap.2000.1726
L’objectif de cet article est de comparer empiriquement les performances des indices monétaires de simple somme et de Divisia en tant qu’indicateurs de la politique monétaire en France. L’analyse fait appel à plusieurs critères : comparaisons des indices de simple somme et de Divisia, équations de demande de monnaie, étude de la coïnté-gration, tests de causalité au sens de Granger et contenu en information. Les indices de simple somme et de Divisia ont une évolution similaire mais à partir de 1987 une différence nette apparaît pour les agrégats larges (M3 et M4) en raison de l’intensification des innovations financières en France. En intégrant les effets de substitutions entre actifs monétaires, les indices de Divisia se révèlent particulièrement bien adaptés au contexte actuel d’innovations financières. Les propriétés de court terme et de long terme des indices monétaires sont analysées clans le cadre d'une modélisation multivariée incluant : le revenu, les prix, l’agrégat monétaire M3 et un taux d'intérêt de court terme. Les résultats soulignent une plus forte causalité de l’indice de Divisia vers le taux d'inflation et un contenu en information nettement supérieur à celui de l’indice de simple somme. L'indice de Divisia présente donc de meilleures performances pour atteindre l’objectif final de taux d’inflation.