1995
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Jean-Yves Gresser, « Technologies pour la finance à l'horizon 2000 », Revue d'économie financière, ID : 10.3406/ecofi.1995.2161
L'histoire récente des technologies est marquée par la convergence de l'informatique des télécommunications reconnue depuis la fin des années soixante-dix, celle des médias, de l'informatique et des réseaux, du Minitel aux « autoroutes de l'information » en passant par l'EDI, l'émergence des technologies du savoir. L'an 2000 est proche. Les grandes tendances sont connues. Miniaturisation, montée en puissance des micro-ordinateurs et de serveurs sont prévisibles. Par contre, les jeux de pouvoir, l'inertie des grandes infrastructures rendent l'avenir des réseaux, déjà largement développés, plus opaque. La technologie se recentre sur l'homme ou le groupe (entreprise, marché, communauté d'intérêts). Les liens avec les clients ou les partenaires se renforcent. Pour l'information, la distance n'existe quasiment plus. L'hypermonde¹ est l'Amérique du XXIe siècle. Vitesse de calcul, nouveaux modes de représentation et de modélisation permettent une meilleure perception de situations (risques, marchés), par là même une meilleure réactivité, ainsi qu'une meilleure adéquation des produits. L'enjeu pour les établissements financiers n'est pas tant l'accès aux technologies que l'accès au bon interlocuteur ou à la bonne information, au bon moment et à un coût acceptable. Anticiper les évolutions technologiques, apprécier leur utilité pour renforcer les liens existants ou en créer de nouveaux, consolider ses marchés ou en créer de nouveaux, sont des enjeux stratégiques, tout comme l'émergence de nouveaux métiers, intégrant le savoir-faire technologique, et la disparition de certains métiers traditionnels. Ceci est illustré à partir de trois exemples : de la dématérialisation des instruments financiers au commerce électronique ; les outils pour la finance quantitative ; l'accès à l'information et au savoir.