1997
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Gérard de La Martinière, « Perspectives de l'assurance vie », Revue d'économie financière, ID : 10.3406/ecofi.1997.2354
Cet article rappelle l'extraordinaire succès des placements d'assurance vie en France, et vise à expliquer les raisons de ce succès. Quelques chiffres retracent le développement de ce placement : l'assurance vie a représenté, en 1996, près de 70 % des flux de placements financiers des ménages français contre 20 % en 1987, et plus du quart de leurs actifs financiers contre 10 % dix ans plus tôt ; 45 % des ménages français sont aujourd'hui détenteurs d'un contrat d'assurance vie souscrit à titre individuel, contre un peu moins de 60 %, détenteurs d'un livret A. La France figure ainsi au troisième rang mondial pour les primes collectées (après les États-Unis et le Japon) et au premier rang européen. Le motif fiscal n'a pas été le seul à la source de ce succès. L'assurance vie répond au besoin de sécurité des épargnants : sécurité face à la baisse de rendement des régimes par répartition, mais aussi devant le risque de longévité ; sécurité que l'on veut procurer à sa descendance à travers une solidarité intergénérationnelle, mais aussi face au risque de dépendance lors du quatrième âge. En conclusion, l'avenir de l'assurance vie, certes incertain, demeure prometteur. L'auteur met toutefois en garde contre certains risques financiers (risque viager ; inadéquation de la gestion actif-passif), parfois insuffisamment pris en compte par les gestionnaires de produits d'assurance vie.