1997
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Anne-Élisabeth Ibazizen, « Le système financier chinois », Revue d'économie financière, ID : 10.3406/ecofi.1997.2619
Après trente ans d'un système monobancaire, la Chine, à la suite de l'ouverture, lancée par Deng Xio Ping, à la fin des années soixante-dix, ébauche une diversification de sa structure bancaire. Une première série de réformes, établies dans les années quatre-vingt amène la création de quatre banques spécialisées dans différents secteurs de l'économie. Toutefois, continue à peser sur ces dernières le carcan d'un plan de crédit qui oriente leurs financements vers le secteur public. La volonté esquissée, fin 1993, par les instances politiques de mettre en place un nouveau cadre institutionnel, semblait prometteuse. En 1995, une loi sur la Banque centrale laisse à espérer que cette dernière disposera de plus d'indépendance dans la formation et la mise en oeuvre de la politique monétaire. La même année, une loi sur les banques commerciales tend à libérer ces dernières des prêts d'intérêt publique en les confiant à des banques de développement. La réalité est tout autre et les banques commerciales ne sont pas libérées de l'interférence des pouvoirs publics. Aussi, à côté d'un ensemble bancaire formel (quatre grandes banques commerciales d'État, trois banques de développement, une douzaine de banques commerciales de couverture géographique plus ou moins large) s'est développé — et cela constitue une spécificité chinoise — un ensemble d'institutions financières non bancaires qui, non soumises à une réglementation rigide, ont avec pragmatisme répondu aux besoins d'un secteur non étatique en plein essor (près de 50 % de la production).