Une augmentation de la productivité par réduction des effectifs dans les principaux pays de l'Ocdé : conséquences d'après le modèle Atlas

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1985

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Benjamin Bureau et al., « Une augmentation de la productivité par réduction des effectifs dans les principaux pays de l'Ocdé : conséquences d'après le modèle Atlas », Économie & prévision, ID : 10.3406/ecop.1985.3401


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Increasing productivity through labour cut-backs in the major Oecd countries : study of the consequences using the Atlas model, by Dominique Bureau, François Cellier, Didier Miqueu. Seeking to improve productivity appears to be an increasingly frequent aim of economic policymakers and also a long term means of increasing employment by improving competitivity. Different simulations were carried out using the Atlas model, on the one hand to quantify these mechanisms when one country attempts on its own to increase its productivity, and on the other hand to study the results when several countries at once attempt to increase their productivity in this way, mutually neutralizing their efforts. The increase in productivity is obtained in this simulation by reducing manpower in a given year. So we have to analyse the macroeconomic effects of a supply policy rather than one of improving productivity by stimulating demand, the "supply side" also being characterized by the important role played in investment dynamics by reconstitution of profits. When a single country reduces its workforce by 1 %, inflation in that country goes down in the short term by 0.5% on average in the first year and 1.3% the third year. Its competitivity improves, pushing its exports up by some 0.6% after 3 years Its gross domestic product, however, shrinks at first, by 0.4% on average in the first year, because of the fall in income catrsed by the staff lay-offs. Then the gross domestic product recovers and just about overtakes its base value after three years. In the long term, countries develop differently according to whether the initial productivity supplement is wholly or only partially reflected in wages. In the first case, prices and productivity more or less even out at their initial levels In the second case, they differ from base levels, with gross domestic product gaining about 0.5% on average after seven years. Be that as it may, employment remains below the base level by 0.6% on average in the seventh year. When all countries simultaneously follow a productivity policy in search of increased competitivity, production is depressed in the short term, the gross domestic product of the Oecd zone falling off by 0.7% in the first year and only regaining its initial level after three years. But it is worth noting that in the long term the gross domestic product of the zone rises some 0.5% above its initial level, which is comparable to the average figure for any single country trying to increase its competitivity by reducing its labour force. Since the increase in competitivity is usually zero when all countries take action together, this increase in production and rncome can only be explained by the international market forces boosting disinflation. The drop in consumer prices in the Oecd stands at 0.60% the first year, 1.7% the third year and 2.4% after seven years. In this simulation of productivity policy the Oecd also benefits from a 0.5% improvement in volume of its net exports, setting off a similar decrease in its terms of trade reflecting the fact that the prices of petroleum and raw materials are considered to remain constant whilst the prices of manufactured goods go down. A change of hypothesis on this point, loss-adjusting the prices of raw materials for example, would not change the actual pattern of long term development of production but only the weighting of its determinants. In conclusion, whereas one might have expected a policy of productivity through labour cut-backs to be effective only when carried out by one single country, it would seem that when several countries simultaneously practice such a policy the long term results are the same because of disinflation, even if the advantages of relative competitivity are lost. Hence there is no significant loss of efficiency, but these policies are not necessarily efficient, since the new jobs they create in the long run are not sufficient to provide work for all those who were laid off at the outset. Of the 1% of jobs lost in the first year 0.6% will still not have been replaced by new jobs seven. years later.

Une augmentation de la productivité par réduction des effets dans les principaux pays de l'Ocdé : conséquences d'après le modèle Atlas, par Dominique Bureau, François Cellier, Didier Miqueu. La recherche d'une productivité accrue apparaît de plus en plus comme un objectif des politiques économiques et un moyen à long terme d'augmenter l'emploi par des gains de compétitivité. Les variantes réalisées avec Atlas visent, d'une part, à quantifier ces mécanismes lorsqu'un pays agit seul pour relever sa productivité, d'autre part, à étudier les résultats lorsque tous les pays cherchent en même temps, de cette façon, des gains de compétitivité avec pour effet de se neutraliser. L'amélioration de productivité est obtenue dans la variante par une réduction des effectifs une année donnée. Il s'agit donc de l'analyse des effets macroéconomiques d'une politique d'offre, par opposition avec une action sur la productivité obtenue par stimulation de la demande, le «côté offre» de la variante se caractérisant également par le rôle important joué par la reconstitution des profits dans la dynamique de l'investissement. Lorsqu'un pays réduit seul ses effectifs de 1 %, à court terme son inflation diminue —en moyenne de 0.5% la première année et 1,3% la troisième année— Sa compétitivité s'améliore faisant croître ses exportations d'environ 0,6% après trois ans. Son Pib en volume, cependant, commence par diminuer —de 0,4% en moyenne la première année— du fait de la contraction des revenus provoquée par la réduction des effectifs. Puis le Pib se redresse, dépassant légèrement son niveau de référence après trois ans. A long terme, les évolutions des pays se différencient selon que le supplément de productivité initiale est entièrement ou seulement partiellement répercuté dans les salaires. Dans le premier cas, les prix et les volumes retrouvent à peu près leurs niveaux d'origine. Dans le second cas, ils laissent substituer un écart par rapport au compte de référence, le volume du Pib gagnant 0,5% en moyenne au bout de 7 ans. Quelles que soient les situations, cependant, l'emploi reste inférieur à son niveau de référence, en moyenne, de 0,6% la septième année. Lorsque tous les pays pratiquent simultanément une politique de productivité à la recherche d'avantages de compétitivité qui se neutralisent mutuellement, les productions sont plus déprimées à court terme, le Pib de la zone Ocdé régressant de 0,7% la première année et retrouvant seulement son niveau de référence après trois ans. Mais il est remarquable de constater qu'à long terme le Pib de la zone redevient supérieur à son niveau de référence de 0,5%, soit à peu près l'écart observé en moyenne pour un pays pratiquant seul une réduction de ses effectifs et bénéficiant de ce fait de gains de compétitivité. Ceux-ci étant nuls en moyenne lorsque tous les pays agissent concurrement, c'est essentiellement l'amplification de la désinflation, à travers les liaisons internationales, qui explique l'amélioration des revenus et de la production. La baisse des prix à la consommation dans l'Ocdé s'établit à 0,6% la première année, 1,7% la troisième et 2,4% au bout de sept ans. Dans cette variante l'Ocdé bénéficie, de façon annexe, d'une amélioration de 0,5 point de son taux de couverture en volume, contrepartie d'une détérioration équivalente de ses termes de l'échange reflétant le fait que les prix du pétrole et des matières premières sont supposés inchangés tandis que ceux des produits manufacturés diminuent. Un changement d'hypothèse sur ce point, les prix des produits de base étant ajustés à la baisse par exemple, ne modifierait pas le diagnostic général sur l'évolution à long terme de la production, seule serait modifiée la pondération de ses déterminants. En conclusion, alors qu'on pouvait craindre qu'une politique de productivité n'ait d'efficacité qu'appliquée par un seul pays, il apparaît que la pratique simultanée de telles réductions des effectifs, bien qu'éliminant les avantages de compétitivité relative, produit des résultats équivalents à long terme grâce à la désinflation. Il n'y a donc pas de perte d'efficacité sensible de ce fait, mais il n'y a pas non plus d'efficacité évidente de ces politiques, puisque les créations d'emplois qui en résultent, à long terme, ne permettent pas de réembaucher l'intégralité des effectifs dégagés dans la période initiale. Sur les 1 % de suppressions d'emplois pratiquées la première année, il en subsiste encore 0,6% en moyenne qui n'ont pas été compensées par des créations d'emplois au bout de sept ans.

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