1998
Copyright PERSEE 2003-2024. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Benjamin Bureau, « Pacte de stabilité, crédibilité et stabilisation dans l'union monétaire européenne », Économie & prévision (documents), ID : 10.3406/ecop.1998.5897
Pacte de stabilité, crédibilité et stabilisation dans l'Union monétaire européenne par Dominique Bureau Le dilemme entre crédibilité monétaire et stabilisation régionale sous jacent au débat sur les critères budgétaires de l'UEM peut être illustré dans le cadre d'un modèle simple, où le choix d'une banque centrale européenne indépendante est supposé résoudre les problèmes de crédibilité monétaire, mais où les États-membres sont supposés conserver une forte capacité de stabilisation budgétaire face à des chocs de demande. On montre que dans un tel contexte, l'arbitrage entre la crédibilité anti-inflationniste et la stabilisation des chocs asymétriques est délicat, la banque centrale ne pouvant discipliner simplement le biais expansionniste des autorités budgétaires. La politique monétaire constituant d'une certaine manière un bien public, les autorités nationales ont intérêt à se comporter vis- à- vis de celle-ci en passager clandestin. Dans le modèle considéré, qui met donc au premier plan, non pas les externalités intrinsèques, par les importations ou le taux d'intérêt, entre politiques budgétaires des États-membres, mais celle résultant de l'unicité de la politique monétaire, la mise en place de mécanismes tels que ceux envisagés dans le Pacte de stabilité peut alors être vu comme un instrument complémentaire, visant à alléger ce dilemme crédibilité et stabilisation. Permettant de maintenir l'autonomie des autorités budgétaires, il les responsabiliserait cependant si les sanctions sont perçues comme relativement automatiques.