1979
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Alan Harrison, « Le financement du foncier rural », Économie rurale, ID : 10.3406/ecoru.1979.2633
En Angleterre et au Pays de Galles, les prix des terres agricoles ont été multipliés par 9 entre 1955 et 1975, ils ont décuplé entre 1955 et 1974, date de il a valeur record de 450 livres à l'hectare. Quiconque aurait acheté de la terre à n'importe quel moment à partir de 1945 et l'aurait gardée cinq ans, n'aurait jamais manqué de réaliser un gain. De toute évidente, la préoccupation générale des récentes décades selon laquelle les agriculteurs allaient rencontrer do graves problèmes de transferts de foncier rural s'est montrée 'largement infondée. L'inflation, les politiques d'aide à l'agriculture et les bonifications de taux d'intérêt s'en sont chargées. Les généralisations sont hasardeuses, mais aux Etats-Unis les politiques agricoles et fiscales ont favorisé plus que partout ailleurs la grande entreprise ; les politiques ont généralement tendu à réduire les risques et donc à favoriser les plus grands. Au Royaume-Uni, la récente mise en place d'un impôt sur la richesse favorisera les petits, mais la conjonction d'avantages fiscaux et de la réduction des possibilités d'investissement a amené un développement de la propriété institutionnelle de terre agricole destinée à la location, qui ne semble pas s'être produit ailleurs. Dans les autres pays d'Europe occidentale, ce développement a été entravé par des mesures spécifiques favorisant lies plus petites exploitations familides en faire-valoir direct. Trois questions importantes se posent : — Sous l'effet de l'inflation, nous avons une structure d'entreprises agricoles, définies par 'leurs dimensions et par les modes de propriété des facteurs qu'elles mettent en œuvre. Quelle sera dévolution d'avenir de cette structure et des coûts et avantages qu'elle imipilique ? — le grand mérite des petites exploitations travaillées et financées par une famille serait-il leur faculté d'affronter les risques ? — Au-delà de cette question de l'efficacité des facteurs à court terme et des gains à plus 'long terme attendus d'une forme de propriété plus résistante en face des risques, et donc moins pontée à des ajustements instables lorsque les écarts par rapport aux coûts des facteurs envisagés au sens étroit fluctuent avec le temps, il existe une question stratégique liée à la dimension socio-économique de la propriété foncière. L'agrément esthétique des campagnes intéresse tout le monde, les ruraux comme les citadins. Il est largement déterminé par les systèmes de cultures (au sens étroit) qui sont pratiqués. Mais il reflète également la richesse et les valeurs sociales et esthétiques des propriétaires. La campagne britannique est largement l'un des sous-produits d'un système social qui ne peut être accepté plus longtemps tel quel. Toutefois, il a donné un paysage qui a procuré et procure encore beaucoup de satisfactions. Il y a là un aspect de la politique de la propriété foncière auquel on ne semble pour l'instant pas s'être grandement intéressé, l'attention ayant été retenue par des facteurs à court -terme et étroitement marchands.