1995
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Jean-Pierre Le Gléau, « La répartition des hommes, des activités et des richesses sur le territoire national », Économie rurale, ID : 10.3406/ecoru.1995.4702
Les grandes métropoles, et particulièrement la plus grande d'entre elles, l'agglomération parisienne, attirent à elles toujours plus de population, d'activités, de richesses. Leurs habitants vont souvent s'installer à quelques kilomètres du cœur de la ville, en raison du coût du logement et des nuisances en zone d'habitat concentré, mais aussi pour bénéficier de certains avantages liés à un type de vie urbain à la campagne; mais les emplois restent dans la ville, et disparaissent de plus en plus des zones rurales. Les régions où se trouvent les plus grandes villes (Paris, Lyon, Marseille) sont celles qui bénéficient de la plus forte croissance de la population et des emplois. La concentration de la population vers l'Ile-de-France est un phénomène ancien, vieux de plus d'un siècle. La stabilisation relative de sa population depuis environ trente ans se fait grâce à un processus, où l'arrivée massive de jeunes actifs ayant quitté leur région de province est compensée par le départ de leurs aînés au moment de la retraite. Ce mouvement d'aspiration- refoulement est en lui-même équilibré, mais il engendre un dynamisme démographique et économique au profit de l'Ile-de-France. Le mécanisme de la croissance des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d'Azur est un peu différent. Ces trois régions sont aussi à l'origine d'une part considérable des richesses produites en France. Mais leur redistribution auprès des habitants se fait au travers d'un système de transfert profitant essentiellement aux régions agricoles ou en difficulté. Ainsi, le revenu disponible des ménages se trouve-t-il réparti de manière un peu moins inégalitaire que la production.