2017
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Emmanuel Malet et al., « Introduction - Monitorer les milieux naturels, entre ambitions et contraintes, une affaire de compromis », Collection EDYTEM. Cahiers de géographie, ID : 10.3406/edyte.2017.1356
Le monitoring, ou l’instrumentation automatisée, a été pensé comme une nécessité pour l’acquisition de données depuis plus de deux siècles ; lorsque le phénomène étudié se déroule loin des laboratoires de recherche et que la présence d’un observateur en continu n’est pas envisageable, des dispositifs prennent le relais, d’abord des jalons passifs dont on suivra le mouvement, puis des appareils de plus en plus autonomes sur le plan de l’énergie, de l’acquisition et du stockage des données. La mise en place de tout monitoring passe par une réflexion sur les pas de temps de mesure, d’enregistrement et de relevé qui vont conditionner la qualité et la valeur des résultats. Selon que le phénomène étudié est continu ou discontinu, et selon les choix matériels effectués, le rapport au temps va s’organiser différemment, et les résultats obtenus devront être considérés avec prudence, car de nombreux aléas guettent tout opération de monitoring. Mais dans tous les cas, la démarche peut se décomposer en sept phases successives, depuis la conception jusqu’à la valorisation des résultats, et jusqu’à la remise en état du site après la fin des opérations. Le recours généralisé à l’électronique et à l’informatique, le développement de l’imagerie et de l’acoustique ont décuplé les possibilités du monitoring en milieux naturels ; il n’empêche que la mise en oeuvre reste toujours délicate, et ne peut faire l’économie de ces réflexions préalables.