1998
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Blaise Pierrehumbert, « Le colloque imaginaire : une génération plus tard », Enfance, ID : 10.3406/enfan.1998.3111
Où en sommes-nous avec l'attachement, un quart de siècle après le « colloque imaginaire » de René Zazzo ? Le débat avec la psychanalyse se solde par un non-lieu et perd de son urgence, dans la mesure où la théorie de l'attachement s'est solidement ancrée dans la psychologie du développement et qu'elle se réfère à un ensemble conceptuel et méthodologique qui lui est propre et reconnu. Elle propose un élargissement du concept à l'éventail des âges de la vie, et son apport au niveau de la psychopathologie développementale et de la question de la transmission intergénérationnelle n 'est plus à démontrer. Le débat provient actuellement plutôt de la psychologie et pointe certains domaines dans lesquels la théorie de l'attachement doit encore affermir ses positions, notamment la question du tempérament ou encore celle du rôle du père. Ce numéro thématique présente des textes fondamentaux de Mary Main, à qui l'on doit l'ouverture de la théorie de l'attachement vers l'âge adulte, de Klaus et Karin Grossmann, de Robert Karen et de Geneviève Balleyguier. Ces textes sont suivis de deux rapports d'études, l'un de Miljkovitch de Heredia et al., et l'autre de Dubeau et Moss. Ces études sont l'occasion de se demander dans quelle mesure la théorie de l'attachement, du fait de son immense succès, garde bien tout son potentiel créatif.