2022
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Stoyan Trachliev, « Les classiques non traduits de la littérature bulgare en français : situations et perspectives », Equivalences (documents), ID : 10.3406/equiv.2022.1603
L’histoire des textes littéraires bulgares traduits, du Réveil national à nos jours, offre la perspective claire d’un travail au long cours, notable et marquant, et permet en même temps d’apprécier la tâche qui reste à accomplir. La présente contribution se propose de comparer deux romans de deux écrivains bulgares : Sous le joug d’Ivan Vazov, qui a déjà fait l’objet de quatre traductions en français et Le Candélabre de fer de Dimităr Talev, qui n’a pas encore été traduit dans cette langue, afin de chercher à comprendre pourquoi certains classiques sont traduits, voire retraduits à des intervalles très courts, tandis que d’autres n’ont toujours pas vu le jour en traduction. Quatre pistes sont explorées : la difficulté de trouver des éditeurs susceptibles de publier ce genre de littérature ; l’importance, pour le traducteur, d’avoir une réputation parmi les éditeurs et de posséder les compétences nécessaires pour entreprendre une traduction de cette nature ; la spécificité de l’oeuvre classique, qui peut poser à la fois des problèmes de lisibilité et de traductibilité ; enfin, les préférences personnelles des traducteurs, qui sont les principaux acteurs et promoteurs de la littérature traduite. En guise de conclusion, trois propositions ouvrent à nouveau la réflexion autour de stratégies qui tendraient à favoriser la traduction des classiques bulgares par le biais de trois groupes cibles : les éditeurs, les traducteurs et les lecteurs.