2000
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François-Olivier Seys-Bintein, « Formation et dissolution des familles dans la Slovaquie de la transition », Espace Populations Sociétés, ID : 10.3406/espos.2000.1922
En Slovaquie, la fin du régime socialiste, la transition vers l'économie de marché et l'indépendance ont eu non seulement des conséquences sur la société mais aussi sur les dynamiques démographiques et plus particulièrement sur les indicateurs transversaux de formation et de dissolution de la famille. Ainsi, on observe une accélération de la chute de fécondité et de nuptialité, une augmentation de la divortialité. De même, en matière de calendrier, la précocité des événements démographiques héritée d'avant 1989 commence à se retarder avec une augmentation encore timide de l'âge moyen au premier mariage ou à la première maternité. Sur un plan spatial, cela se traduit par un accroissement des disparités internes avec une distinction fondamentale entre l'ouest et l'est du pays. A l'ouest, l'occidentalisation des comportements démographiques est plus précoce et se diffuse actuellement des villes importantes comme Bratislava et Nitra vers les campagnes. A l'est du pays, on observe une résistance beaucoup plus forte du régime démographique hérité de la période socialiste. Dans l'ensemble, ces disparités correspondent à des disparités sociales, économiques et culturelles comme, par exemple, l'avancée de la transition économique, une opposition entre populations protestantes et catholiques et l'importance des populations tsiganes ayant un comportement démographique original.