La situation démographique en 1966

Fiche du document

Date

1968

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.

Résumé En Fr

The demographic situation in France in 1966. In 1966 , the population of France increased by 500,000, of whom 335,000 by excess of births over deaths and 165,000 by immigration. It increased from 49,150,000 on January 1st 1966 to 49,650,000 on December 31st, i. e. a relative growth of about 1 %. This annual growth rate is similar to that observed these last fifteen years. Natality has not stopped declining since 1963, although gross figures (total number of births or birth rate) may show a different sense of variation. In 1966, the total number of births amounts to 860,000 compared with 862,000 in 1965, 874,000 in 1964 and 865,000 in 1963. The birth rate was 17.4 ‰ in 1966 against 17.6 ‰ in 1965 and 18.1 ‰ both in 1964 and 1963. Through adjustment for age and marital condition, the diminution in fertility of women was 0.9 % between 1963 and 1964, 3.6 % between 1964 and 1965, 2.4 % between 1965 and 1966. It is among families who already had 2 or 3 children that the decrease is greatest. Estimated on the basis of the results for the first nine months of the year, the number of births should amount to about 830,000 in 1967 : the gross birth rate would thus be 16.6 ‰ and the adjusted variation (for age and marital condition) of fertility will probably range from 5 % to 6 % below 1966. Mortality is at a minimum. There were no adverse conditions in 1966 (influenza or very cold weather) and only 525,000 deaths were registered, that is 10.6 per 1,000 population. Infant mortality, however, remained stationary : 21.7 deaths of children under one year per 1,000 births in 1966, compared with 21.9 in 1965. Nuptiality, which rose fairly steadily since 1957, also fell in 1965 and 1966. The marriage rates of spinsters and bachelors, in all age groups, decreased during these two years. For spinsters, between 15 and 34 years of age, the average fall was 6.9 % between 1965 and 1966 and 3.8 % between 1964 and 1965.

Le fléchissement de la fécondité, amorcé dès le milieu de l'année 1964 (— 0,5 % à — 1 % entre 1963 et 1964), plus marqué en 1965 (— 2 % à — 3 % entre 1964 et 1965), s'est prolongé en 1966 où la diminution constatée est de 1,5 % à 2,5 % par rapport à 1965. Si l'on en juge par le nombre de naissances enregistrées au cours des trois premiers trimestres, il s'est encore accentué en 1967, la baisse devant très vraisemblablement atteindre 5 % à 6 % par rapport à 1966. C'est donc, au total, une réduction de 10 % au moins qu'on enregistrera en 1967 par rapport à 1963. La fécondité par âge qui n'avait baissé qu'à partir de 25 ans en 1964 et à partir de 20 ans en 1965, a diminué à tous les âges en 1966, cette diminution atteignant en moyenne 2,4 % par rapport à 1965. C'est parmi les couples ayant déjà 2 ou 3 enfants que la baisse de la fécondité — d'environ 5 % entre 1964 et 1965 et 3 % entre 1965 et 1966 — a été la plus marquée. La nuptialité, en augmentation assez régulière au cours de la période 1955-1964, a elle aussi diminué : d'un peu moins de 4 % entre 1964 et 1965 et de 7 % entre 1965 et 1966. Cette baisse est plus forte au delà de 20 ans, sauf en 1966 où elle a pratiquement la même importance à chaque âge. Alors que le nombre de divorces prononcés était resté stable de 1953 à 1963, l'augmentation observée en 1964 et 1965 s'est poursuivie en 1966 où on compte 320 divorces pour 100.000 femmes mariées contre 282 pour la période 1960-1963. En l'absence de forte épidémie de grippe et de grands froids, comme ce fut le cas en 1965, la mortalité a été peu élevée en 1966. On a compté, en effet, 525.500 décès ce qui correspond au taux brut le plus faible jamais enregistré en France : 10,6 décès pour 1.000 habitants. La mortalité infantile, qui diminuait en valeur relative, de 6 à 7 % par an depuis la dernière guerre, a marqué un palier comme en 1961-1963 : le taux enregistré en 1966 est de 21,7 décès d'enfants de moins d'un an pour 1.000 nés vivants contre 21,9 ‰ l'année précédente. En raison du faible nombre de décès, l'accroissement naturel a été, en 1966, légèrement supérieur à celui de 1965 (+ 335.000 contre + 322.000) ; il représente deux tiers de l'accroissement total de la population au cours de l'année, l'immigration étrangère intervenant pour le troisième tiers. Le solde migratoire des Algériens, positif en 1966 alors qu'il était négatif en 1965, compense la diminution en 1966 du solde des immigrants d'autres nationalités. Au total, la population de la France a augmenté de 1 % au cours de l'année 1966. Comptant 49.650.000 habitants au 1er janvier 1967, elle a atteint, on le sait, le seuil des 50 millions d'habitants en septembre dernier. L'arrivée à l'âge du mariage des générations nombreuses nées après la dernière guerre, devrait entraîner dans un avenir proche, malgré la baisse de la fécondité et de la nuptialité, une augmentation assez substantielle du nombre des mariages et des naissances.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en