Célibat paysan et pauvreté

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1974

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Guenhaël Jégouzo et al., « Célibat paysan et pauvreté », Economie et Statistique, ID : 10.3406/estat.1974.1646


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Résumé En Fr Es

Peasant celibacy and poverty by G. JEGOUZO and J.-L BRANGEON As the continuation of a study which had emphasized the extent of involuntary celibacy among country people, the object of the present study consists in verifying whether unmarried farmers and family helpers are among the poorest country people. According to data of the Census of Population of 1968, the strong development of celibacy affects mainly small and medium peasantry. The small size of farms is more often the reason and not the consequence of single life. Within agriculture, as well as in the whole of society, expectation of marriage is fixed according to social and economic status. A certain number of country maidens come to prefer marrying a semi-skilled worker or an unskilled worker rather than a small or medium peasant. As possibilities of marriage are slackening all over France as area decreases, regional fluctuations within the relative importance of small farms account mainly for geographical disparities between peasant celibacy rate. Still, economic position being equal, opportunities of marrying are not equal everywhere for agricultural workers : the rate of women's exodus has remained low where urban models have scarcely penetrated. The relation between single-life and poverty reaches such an extent that after having stated that opportunities of marrying have slackened for some thirty years within agricultural classes it is liable to come to the conclusion that during the above-mentioned period, agricultural immisera- tion and/or perceptibility of this immiseration has been effective.

Célibat pa/san et pauvreté par G. JEGOUZO et J.-L BRANGEON Faisant suite à une étude qui avait souligné l'ampleur du célibat forcé dans les campagnes françaises, cet article a pour objet de vérifier si les exploitants et aides familiaux qui ne se marient pas font partie des paysans les plus pauvres. Selon des données du recensement de population de 1968, le surdéveloppement du célibat atteint essentiellement la petite et moyenne paysannerie. La faible dimension des exploitations est le plus souvent la cause et non pas la conséquence du célibat. En agriculture, comme dans l'ensemble de la société, la probabilité de se marier se hiérarchise en fonction du rang économique et social. Nombre de filles d'origine agricole en sont venues à préférer épouser un OS ou un manœuvre plutôt qu'un petit ou moyen paysan. Comme les chances de se marier baissent partout en France quand la surface diminue, les variations régionales dans l'importance relative des petites exploitations rendent compte en grande partie des inégalités géographiques des taux de célibat paysan. Mais à situation économique égale, les chances matrimoniales ne sont pas les mêmes partout pour les travailleurs de la terre : les taux d'exode féminin sont restés plus faibles là où les modèles urbains ont moins pénétré dans les campagnes. La relation entre célibat et pauvreté est telle qu'ayant constaté que les chances de mariage ont diminué depuis une trentaine d'années en milieu agricole, on est en droit de conclure qu'il y a eu, au cours de cette période, paupérisation paysanne et/ou perception de cette paupérisation.

Celibato campesino y pobreza por G. JEGOUZO y J.-L BRANGEON Siguiendo a un estudio que habfa puesto de manifiesto la magnitud del celibato involuntario en el campo francés, presentamos un artlculo que tiene por objeto verificar si los empresarios agrícolas y los trabajadores familiares que permanecen solteros forman parte de los campesinos más humildes. Según datos del censo de la población de 1968, el intenso desarrollo del celibato se verifica mayormente entre el pequeno y el mediano campesinado. La escasa dimension de las explotaciones es, en la mayoría de los casos, la causa y no la consecuencia del celibato. En la agricultura, asi como en el conjunto de la sociedad, las probabilidades de contraer matrimonio se jerarquizan en función de la posición económica y social. Un buen número de muchachas de origen campesino prefieren contraer matrimonio con un obrero especializado o con un péon mâs bien que con un pequeno o mediano campesino. Ya que las ocasiones de casarse ván decreciendo en toda Francia conforme va disminuyendo la superficie de tierras, las variaciones régionales en la importancia relativa de las pequenas explotaciones resenan la mayor parte de las desemejanzas geográficas de los coeficientes de celibato rural. Mas, con una posición económica parecida, las ocasiones de contraer matrimonio no son idénticas en todas partes para los campesinos : el coeficiente de exodo femenino permaneció más bajo en los campos en los cuales los modelos urbanos fueron mâs escasos. La relación entre celibato y pobreza Ilega hasta tal punto que tras la constatación de que las ocasiones de contraer matrimonio mermaron de unos treinta anos acá en el campo, pudo Ilegarse a la conclusion de que a lo largo de dicho perfodo hubo pauperismo y/o que hubo perceptibilidad de tal pauperismo.

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