1983
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Michel Cézard, « Les raisons du tassement du chômage à travers l'enquête emploi », Economie et Statistique (documents), ID : 10.3406/estat.1983.4803
Entre avril-mai 1982 et mars 1983, la croissance du chômage est de 2,8 %, quand on le mesure selon la définition du Bureau international du travail. Le tassement est net, mais peut sembler paradoxal puisqu'il se produit sans que la situation de l'emploi ne s'améliore. Tout d'abord la fin de la vie professionnelle est de plus en plus précoce; au cours de la période étudiée, ce mouvement, appuyé par diverses mesures gouvernementales, s'accélère et représente une ponction de 200 000 salariés. Dans le même temps, les jeunes, prolongeant leur scolarité, retardent leur entrée dans la vie active. Le moindre recours des entreprises aux emplois précaires a favorisé ce comportement. Mais un autre facteur joue également, et manifeste la dégradation du marché du travail. Des situations exclues du chômage BIT bien que s'en rapprochant se développent : « chômeurs ayant renoncé », considérant que leur recherche d'emploi n'avait plus guère de chance d'aboutir; emplois d'attente, souvent à temps partiel, acceptés faute de mieux par leurs titulaires.