1986
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Laurence Bloch et al., « Baisser les salaires réels, réduire les sureffectifs industriels : deux aspects de la flexibilité de l'emploi », Economie et Statistique, ID : 10.3406/estat.1986.2487
On invoque souvent la « rigidité » du marché du travail comme source de chômage. Un modèle économétrique, comme DMS, ne permet pas de traiter de toutes les formes de rigidité. On peut, par contre, l'utiliser pour mieux comprendre les effets macroéconomiques d'une plus grande flexibilité de l'emploi s' exerçant par deux voies distinctes : baisse du salaire moyen et résorption des sureffectifs industriels. L'une et l'autre voie allègent ex-ante le coût salarial supporté par les entreprises. Mais, sans autre modification de comportement, la première est préférable à la seconde selon DMS : à moyen terme, le chômage baisse lorsque le salaire moyen diminue, alors qu'il s'accroît si les sureffectifs se réduisent. En tout état de cause, les effets sur l'emploi resteraient limités. Pour que ces effets soient positifs à terme, il est essentiel que les entreprises accroissent leurs capacités de production en développant l'investissement, en ralentissant les mises au rebut d'équipements anciens, ou en allongeant la durée d'utilisation des équipements. Les entreprises industrielles augmenteraient alors leurs parts de marché vis-à-vis des concurrents étrangers.