1987
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Gérard Lattès, « La croissance des salaires réels a accentué la pression fiscale et réduit le poids des prestations », Economie et Statistique, ID : 10.3406/estat.1987.5128
Entre 1970 et 1986, l'évolution des transferts a tempéré la croissance du pouvoir d'achat des ménages. Les prestations familiales ont progressé à un rythme inférieur à celui des salaires. En sens opposé, la pression fiscale s'est nourrie de l'augmentation du salaire réel. Ce mouvement d'ensemble a surtout défavorisé les familles de taille réduite, notamment celles qui se situent aux extrémités de l'échelle des revenus. La concentration des aides en faveur du troisième enfant n'est pas, en règle générale, à hauteur de la charge qu'il entraîne pour les familles. La compensation de la perte de salaire, si la mère vient à cesser son activité, n'est pas négligeable, puisqu'elle en couvre presque la moitié — entre 43 % et 48 %. Elle se traduit, en terme de coût d'opportunité, par une baisse des ressources nettes d'environ 20 à 25 % relativement à celles perçues par cette même famille si la mère avait fait le choix inverse de poursuivre son activité en arrêtant sa descendance à deux enfants.