Politiques salariales et performances des entreprises : une comparaison France/États-Unis

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2000

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John M. Abowd et al., « Politiques salariales et performances des entreprises : une comparaison France/États-Unis », Economie et Statistique, ID : 10.3406/estat.2000.7537


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La plupart des théories spécifiant le mode de détermination du salaire (salaire d’efficience, négociation salariale, etc.) apparues au cours des 20 dernières années cherchent à caractériser des situations éloignées du modèle de concurrence parfaite. Les tests empiriques de ces différentes théories se sont révélés jusqu’à présent peu concluants. L’absence de données caractérisant simultanément la situation des travailleurs et celle de l’entreprise expliquait les difficultés rencontrées. De telles données sont maintenant disponibles. Elles rendent possibles des comparaisons internationales (France/ États-Unis) utilisant à la fois des informations sur les individus et sur les entreprises qui les emploient pour mettre en relation politique de rémunération et performance des entreprises. Le salaire est décomposé à cet effet en une mesure de la rémunération des caractéristiques individuelles connues à partir des enquêtes, une mesure de la politique de rémunération de l’établissement ou de l’entreprise, appelée effet d’établissement ou d’entreprise, et un résidu. Ces composantes sont reliées à la structure et aux résultats économiques de l’entreprise. La variabilité des rémunérations est plus élevée aux États-Unis qu’en France, où le salaire minimum contribue à resserrer l’éventail des rémunérations. Pour des raisons proches (rôle des conventions collectives, en particulier), les caractéristiques individuelles et les effets d’établissement expliquent mieux cette variabilité en France qu’aux États-Unis. De manière plus surprenante, et malgré des différences institutionnelles importantes, les différentes composantes de la rémunération sont corrélées de la même façon dans les deux pays, sans qu’il soit possible d’avancer d’explication. Ainsi, en France comme aux États-Unis, les salariés les mieux rémunérés, du fait de caractéristiques individuelles ou de la politique de rémunération de l’établissement, sont employés dans des entreprises où la productivité du travail est plus élevée. Toutefois, une rémunération plus élevée due à la politique de rémunération propre à l’entreprise est associée à une profitabilité élevée en France et, au contraire, faible aux États-Unis. Enfin, le secteur d’activité joue un rôle plus important aux États-Unis qu’en France dans la détermination de la performance des entreprises, alors que c’est l’inverse pour la rémunération. La plus forte compétitivité du marché du travail aux États-Unis pourrait expliquer ces résultats.

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