Le renoncement aux soins médicaux et dentaires : une analyse à partir des données de l’enquête SRCV

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2014

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Sabine Chaupain et al., « Le renoncement aux soins médicaux et dentaires : une analyse à partir des données de l’enquête SRCV », Economie et Statistique, ID : 10.3406/estat.2014.10426


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D’après les chiffres de la quatrième vague de l’enquête Statistiques sur les ressources et les conditions de vie (SRCV), réalisée par l’Insee en 2007, environ 4 % des personnes de 16 ans et plus ont renoncé au moins une fois, au cours des douze derniers mois, à se rendre chez un médecin alors qu’elles en ressentaient le besoin et près de 7 % se sont abstenues de consulter un dentiste. L’obstacle financier est le motif de renoncement le plus fréquemment cité par les répondants. Cependant, nombreux sont ceux qui mettent en avant des raisons autres que financières. Dans le cas des soins médicaux, le manque de temps et l’attente d’une amélioration sont, en effet, souvent invoqués. Pour le dentaire, c’est la peur des soins qui constitue le second motif de renoncement. L’argument financier est plus souvent mentionné pour ce second type de soins que pour les soins médicaux (dans un cas sur deux, contre un cas sur trois). Sur la courte période 2004‑2007, les taux de renoncement aux soins médicaux et dentaires ont peu varié. De même, la part du renoncement pour raisons financières est demeurée assez stable. L’exploitation de la dimension longitudinale de l’enquête SRCV révèle que parmi les personnes ayant renoncé à des soins une année donnée, un assez grand nombre (de l’ordre de 40 % dans le cas des soins dentaires) ont de nouveau été amenées à prendre une telle décision l’année suivante. Ce caractère récurrent est encore plus marqué lorsque le renoncement est motivé par des raisons financières. Les résultats de régressions sur données de panel (2004‑2007) montrent, comme on pouvait s’y attendre, que la situation financière du ménage est l’un des principaux facteurs qui interviennent dans la décision de ne pas consulter, aussi bien pour les soins médicaux que pour les soins dentaires. L’âge, l’état de santé, la situation familiale (surtout chez les femmes) et le fait de disposer ou non d’une voiture ont également un impact significatif sur la probabilité de renoncement. On constate que le fait de ne pas être en bonne santé augmente à la fois le risque de renoncement pour des raisons financières et la probabilité de ne pas consulter pour d’autres raisons. Ce lien entre état de santé et renoncement demeure significatif lorsqu’on tient compte du caractère potentiellement endogène de ce facteur, du moins dans le cas des soins dentaires.

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