2015
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Anaïs Wion, « De l’orgueilleuse geste royale au pragmatisme des bénéficiaires : Les deux versions de l’acte du roi Iyāsu I (1682-1706) en faveur de l’église d’Aksum (Éthiopie) / From the Haughty Gesture of the King to the Pragmatism of the Beneficiaries. The Two Versions of the Act of King Iyāsu I (1682-1706) in Favor of the Church of Aksum (Ethiopia) », Annales d'Éthiopie, ID : 10.3406/ethio.2015.1589
Les souverains chrétiens éthiopiens possédaient comme fonction régalienne le droit d’attribuer un droit foncier, connu sous le nom de gult, aux institutions religieuses et aux personnes privées. Les domaines attribués en statut gult étaient généralement de large étendue et en théorie inaliénables, et leur subdivision en parcelles soumises à des régimes d’exploitation et fiscaux variés dépendait de l’histoire de chaque institution. À travers l’analyse de deux versions d’un même acte royal (émis par le roi Iyasu I, 1682-1706) en faveur d’une église (Aksum Maryam Seyon), l’un émis par le scriptorium royal, le second émis par les bénéficiaires, il est possible de saisir les enjeux de chacun de ces deux niveaux interdépendants du droit foncier. Affirmer ou confirmer un domaine gult et préciser les droits au niveau du parcellaire sont bien deux actions juridiques qui se recouvrent et se complètent.