In Search of a Better Job: The Occupational Trajectories of Migrant Girls in Addis Ababa

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2020

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Marina de Regt et al., « In Search of a Better Job: The Occupational Trajectories of Migrant Girls in Addis Ababa », Annales d'Éthiopie, ID : 10.3406/ethio.2020.1689


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Résumé En Fr

In the past decade an increasing number of adolescent girls have migrated from rural areas to urban centres and to Addis Ababa in particular. Whereas girls’ migration is not a new phenomenon in Ethiopia, with girls historically leaving their places of origin to take up domestic work or do seasonal jobs in agriculture, the number of adolescent girls that have independently migrated over the past decade is much larger. One reason for such increase in migration, but not the only reason, is rural poverty and the search for work. Adolescent girls also migrate because they want to continue their education, have a desire to break free from oppressive gender regimes, such as early marriages and abduction, or because they are looking for “the good life.” In this article, we analyze the occupational trajectories of adolescent girls who migrated to Addis Ababa in relation to their transitions into adulthood (Van Blerk, 2008 ; Grabska et al., 2019). We argue that through the process of their life trajectories and finding their ways in Addis Ababa, migrant girls make difficult decisions and strategically navigate the gendered labour market. They are actively searching for “independence” and freedom, albeit under very constrained circumstances. The article is based on a qualitative study carried out in 2014 amongst migrant girls who were working as domestic workers and sex workers in Addis Ababa, which was part of a larger project on the intersections between gender, migration, and transitions into adulthood. Many adolescent migrant girls start their occupational trajectory as domestic workers who are employed by relatives or non-related families. Domestic work can therefore be seen as the first step in their transition into adulthood as adolescent girls leave their places of origin and become part of the labour market. Yet, domestic workers often encounter abuse and exploitation, which hampers their search for freedom and independence. Our findings show that adolescent migrant girls are not merely victims but also actors who actively search for jobs that pay better and that guarantee safety and protection compared to the restrictive circumstances surrounding domestic work. Sex work is one of the few options available for adolescent girls who live alone in the city. It is financially lucrative and can provide girls with a sense of freedom, but it is also characterized by stigmatization, marginalization, and harassment. Sex workers have a very low social status in Ethiopian society. The stories presented in this article show how adolescent migrant sex workers aspire to find jobs that are more socially acceptable but have difficulties moving out of sex work because they have become used to a particular lifestyle, which includes a certain degree of independence and freedom.

Ces dix dernières années ont été marquées par un nombre croissant d’adolescentes migrant des zones rurales vers les centres urbains, en particulier vers Addis-Abeba. Si la migration des jeunes filles n’est pas un phénomène nouveau en Éthiopie – historiquement, elles quittaient déjà les lieux qui les avaient vues naître pour se faire engager comme domestiques ou comme travailleuses saisonnières dans l’agriculture –, le nombre d’adolescentes migrant de leur propre chef a été bien plus important au cours de la dernière décennie. La pauvreté en milieu rural et la recherche d’un emploi n’épuisent pas les raisons de ces migrations croissantes. Les adolescentes veulent également pouvoir poursuivre leur éducation, s’affranchir d’un régime de genre oppressant, caractérisé notamment par des mariages précoces et des enlèvements, ou aspirent à une «vie meilleure». Dans cet article, nous analysons les parcours professionnels d’adolescentes qui ont migré à Addis-Abeba sous l’angle du passage à l’âge adulte (Van Blerk, 2008 ; Grabska et al., 2019). Au cours de leur parcours de vie, trouvant leur voie à Addis-Abeba, les jeunes filles migrantes prennent des décisions difficiles et s’orientent stratégiquement dans un marché du travail genré. Elles cherchent activement à accéder à l’indépendance et à la liberté en dépit d’un contexte contraignant. L’article est fondé sur une recherche qualitative menée en 2014 auprès de jeunes filles migrantes exerçant comme domestiques ou comme travailleuses du sexe à Addis-Abeba. Cette étude s’inscrit dans un projet plus large entrecroisant le genre, la migration et le passage à l’âge adulte. Nombre d’adolescentes migrantes débutent leur parcours professionnel comme domestiques, employées par des proches ou par des familles qui ne leur sont pas apparentées. Ce travail domestique est cependant vu comme une première étape dans leur transition vers l’âge adulte, leur permettant de quitter leur lieu de naissance et d’entrer sur le marché du travail. Néanmoins, elles y font l’expérience de l’exploitation et d’abus, ce qui entrave leur liberté et leur indépendance ; c’est pourquoi elles décident souvent de fuir. Nos résultats démontrent que les adolescentes migrantes ne sont pas uniquement des victimes mais qu’elles cherchent volontairement des emplois mieux payés et qui leur garantissent une certaine sécurité et une protection relative comparées aux contraintes qu’elles subissent en tant que travailleuses domestiques. Le travail sexuel constitue une des options possibles pour les adolescentes qui vivent seules en ville. Financièrement lucratif, il leur donne un sentiment de liberté, mais il est également stigmatisé, marginalisé et fait d’elles des cibles de harcèlement. Les travailleuses sexuelles sont au bas de l’échelle sociale en Éthiopie. Les récits de vie présentés dans cet article montrent comment les adolescentes migrantes exerçant dans ce domaine aspirent à trouver un emploi mieux reconnu socialement. Elles rencontrent toutefois des difficultés à sortir du travail sexuel parce qu’elles ont adopté un style de vie particulier, qui leur octroie un degré relatif d’indépendance et de liberté.

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