Les musiques électroniques : instituer l’éphémère

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2006

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Benoît Berthou, « Les musiques électroniques : instituer l’éphémère », Figures de l'Art. Revue d'études esthétiques (documents), ID : 10.3406/fdart.2006.1430


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Résumé Fr

L’originalité des musiques électroniques réside dans le fait qu’elles tentent d’instituer l’éphémère en proposant de “faire de la musique avec de la musique”, c’est-à-dire de créer en utilisant comme matériau des compositions d’ores et déjà existantes. Le matériau de l’oeuvre n’est ainsi jamais pleinement determiné, mais est constamment renouvelé, et l’oeuvre relève d’un éphémère qu’elle entend mettre en évidence à travers une temporalité musicale fondée sur la variation et la répétition. La création se définit comme l’exploitation d’un ensemble de possibilités sonores, et le musicien adopte une position qui n’est pas sans rappeler celle du “sage” qu’évoque François Jullien : il conçoit des compositions en forme d’“échafaudages”, de constructions éphémères qui sont susceptibles d’être constamment révisées et repensées afin de faire une place à un matériau renouvelé. Forte de semblable dispositif, une musique se définit ainsi comme un objet s’inscrivant pleinement dans le temps, devenant l’instrument d’un devenir et non d’une pérennité.

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