Les contradictions de la formation alternée dans le dispositif 16-18 ans

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1984

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Hervé Lhotel et al., « Les contradictions de la formation alternée dans le dispositif 16-18 ans », Formation Emploi, ID : 10.3406/forem.1984.1086


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Résumé De En Fr

Hervé Lhotel und Philippe Méhaut, Die Gegensätze der von den Massnahmen zur Qualifizierung der 16-18 jährigen eingeführten wiederholten Folgeausbildung. Die relativ neuartigen Organisationsbedingungen der Massnahmen zur Förderung der Qualifizierung und der beruflichen Eingliederung der 16-18 jährigen (Dispositif 16-18) — d.h. überbetriebliche Lehrausbildungszentren, starker Einsatz der Träger, streng bestimmtes Publikum, Anwendung des gesamten Ausbildungssystems usw. — verhindern nicht die Wiederholung der früheren Praktiken : eine auf traditionnellen Kriterien beruhende Berufsberatung der Lehrgangbesucher, die Tendenz zur Nachbildung des bestehenden Lehrstellenangebotes und der institutionelle Abstand der Produktionsstruktur. Die für die Aufnahme der Lehrgangbesucher bedeutendsten Wirtschaftssektoren sind charakteristisch ; sie sind mit der wiederholten Folgeausbildung nach dem schulischen Scheitern und mit der Eingliederung der gering - oder unqualifizierten Jugendlichen eng verbunden. Die Betriebsgrösse (verhältnismässig klein) und der Status (Privatunternehmen) sind unmittelbar mit der Wirtschaftszweigsstrukturierung verknüpft. Das Vorhandensein der wichtigen verstaatlichten Unternehmen, des öffentlichen Dienstes und der Gebietskörperschaften ist, obwohl es eine richtige Neuerung unter Berucksichtigung des betroffenen Publikums schildert, von zu geringer Bedeutung, um jene Feststellung zu ändern. Tendenziell verwischen die Inhalte der wiederholten Folgeausbildung am Arbeitsplatz die Unterschiede zwischen den Eingliederungs- und Qualifizierungslehrgängen. Schnell an die konkrete Arbeitslage und auf Posten mit geringen Qualifikationsanforderungen gebracht, bekommen die Lehrgangbesucher wenig technische Fähigkeiten und Fertigkeiten und kaum Qualifikationselemente, die sozial anerkannt werden könnten. Das Lernen der Verhaltensweisen in der Ausubung der Arbeit scheint wesentlich wichtiger zu sein. Übrigens ist die pädagogische Kontrolle sehr begrenzt, und die Vormundschaft und das Lastenheft oft förmlich. Schliesslich, wenn es tatsächlich eine Art Polarisierung in den Beziehungen zwischen den Ausbildungsstätten, dem Typ von Lehrgängen und den Wirtschaftszweigen gibt, ist jedoch die Teilung der Verantwortung und der Kontrolle der verschiedenen Ausbildungsphasen zwischen dem Bildungssystem und dem betroffenen Teil der Produktionsstruktur überwiegend. Auf diesen verschiedenen Feststellungen beruhend, fragt der Artikel nach der gegenwärtigen sozialen Bedeutung jener wiederholten Folgeausbildung, da sie durch die Systematisierung der staatlichen Massnahmen begrenzt wird, welche die differenzierte Entwicklung der kollektiven Arbeitskraft, ihre Einführung und ihre Fortsetzung in der Arbeitnehmerschaft bezwecken.

Hervé Lhotel and Philippe Méhaut, The contradictions of alternating training in the 16-18-year-old group. The relatively unprecedented conditions of the organization of the 16-18-year -old group (interinstitutionality, and strong mobilization of the actors, narrowly defined public, appeal to the whole of the training system, etc.) do not prevent earlier practices from being repeated : guidance of trainees based on traditional criteria, tendency to reproduce the existing supply of training, exteriority of institutions to the productive structure. The dominant economic sectors receiving trainees in the group are typical, and have a steady relationship with alternating training linked to failure at school and to the insertion into employment of young people with few or no qualifications. Effects of the size (rather small) and status (private) of the establishments are directly linked to the structuring of the sector. Although the presence of large nationalized industries, administrations and local organizations is indeed an innovation as far as the public involved, it is not sufficiently assertive to change this state of affairs. As a trend, the contents of training sessions at the place of work blur the type differences between integration and qualification courses. Placed briefly in a real work situation, in jobs requiring few qualifications, the trainees acquire little technical culture and know-how, and few skills that can be socially validated. The learning of behavioural standards linked to the performance of work takes pride of place. The pedagogical supervision of the trainees is, altogether, limited, and the tutoring and expected results of training often superficial. Finally, although there is a kind of polarization in the relationships between training organizations, types of courses and economic sectors, it is the sharing of responsibilities and of the control of the different stages of training between the training system and the section of the productive structure concerned, which predominates. Using the remarks as a whole, this article enquires into the present social meaning of this form of alternating training within the systematization of State measures aimed at the differential training of the collective labour force, and its entry and maintenance among salaried workers. training between the training system and the section of the productive structure concerned, which predominates. Using the remarks as a whole, this article enquires into the present social meaning of this form of alternating training within the systematization of State measures aimed at the differential training of the collective labour force, and its entry and maintenance among salaried workers.

Les conditions relativement inédites d'organisation du dispositif 16-18 ans (interinstitutionnalité et forte mobilisation des acteurs, public strictement défini, appel à l'ensemble de l'appareil de formation, etc.) n'empêchent pas la reproduction de pratiques antérieures : orientation des stagiaires reposant sur des critères traditionnels, tendance à la reproduction de l'offre existante de formation, extériorité institutionnelle de la structure productive. Les secteurs économiques dominant dans l'accueil des stagiaires du dispositif sont typés ; ils ont un rapport soutenu aux formations alternées liées à l'échec scolaire et à l'insertion des jeunes peu ou pas qualifiés dans l'emploi. Les effets de taille (plutôt petite) et de statut (privé) des établissements sont directement liés à la structuration sectorielle. La présence des grandes entreprises nationalisées, d'administrations et de collectivités locales, si elle constitue bien une innovation compte tenu du public concerné, n'est pas assez affirmée pour infléchir ce constat. Tendanciellement, les contenus des séquences de formation sur les lieux de travail estompent les différences de nature entre stages d'insertion et de qualification. Mis brièvement en situation réelle de travail, sur des postes peu qualifiés, les stagiaires acquièrent peu de culture et de savoir-faire techniques et peu d'éléments de qualification socialement validables. L'apprentissage des normes comportementales liées à l'exercice du travail l'emporte nettement. Le suivi pédagogique des stagiaires est somme toute limité, le tutorat et le cahier des charges souvent formels. Enfin s'il y a bien une sorte de polarisation dans les rapports entre organismes de formation, nature des stages, secteurs économiques, c'est le partage des responsabilités et du contrôle des différents temps de formation entre appareil de formation et la fraction de la structure productive impliquée qui prédomine. Au total, en s'appuyant sur l'ensemble de ces remarques, cet article interroge la signification sociale actuelle de cette forme d'alternance prise dans la systématisation de mesures étatiques ayant pour objet la formation différenciée da la force de travail collective, son inscription et son maintien dans le salariat. antérieures : orientation des stagiaires reposant sur des critères traditionnels, tendance à la reproduction de l'offre existante de formation, extériorité institutionnelle de la structure productive. Les secteurs économiques dominant dans l'accueil des stagiaires du dispositif sont typés ; ils ont un rapport soutenu aux formations alternées liées à l'échec scolaire et à l'insertion des jeunes peu ou pas qualifiés dans l'emploi. Les effets de taille (plutôt petite) et de statut (privé) des établissements sont directement liés à la structuration sectorielle. La présence des grandes entreprises nationalisées, d'administrations et de collectivités locales, si elle constitue bien une innovation compte tenu du public concerné, n'est pas assez affirmée pour infléchir ce constat. Tendanciellement, les contenus des séquences de formation sur les lieux de travail estompent les différences de nature entre stages d'insertion et de qualification. Mis brièvement en situation réelle de travail, sur des postes peu qualifiés, les stagiaires acquièrent peu de culture et de savoir-faire techniques et peu d'éléments de qualification socialement validables. L'apprentissage des normes comportementales liées à l'exercice du travail l'emporte nettement. Le suivi pédagogique des stagiaires est somme toute limité, le tutorat et le cahier des charges souvent formels. Enfin s'il y a bien une sorte de polarisation dans les rapports entre organismes de formation, nature des stages, secteurs économiques, c'est le partage des responsabilités et du contrôle des différents temps de formation entre appareil de formation et la fraction de la structure productive impliquée qui prédomine. Au total, en s'appuyant sur l'ensemble de ces remarques, cet article interroge la signification sociale actuelle de cette forme d'alternance prise dans la systématisation de mesures étatiques ayant pour objet la formation différenciée da la force de travail collective, son inscription et son maintien dans le salariat.

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